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Gestion de l’ANASER Controverses sur la gestion de l’ex Directrice Mme Diadji Sacko et sa bande : plus de 484 millions de FCFA carottés

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C’est sans appel : la gestion douteuse au sein de l’Agence Nationale pour la Sécurité Routière (ANASER) a été mise au goût du jour. Elle met en cause l’ancienne Directrice générale, Mme Diadji Sacko, qui a dirigé l’agence pendant la période d’octobre 2019 à août 2022. Ces révélations fracassantes sur la gouvernance de l’ANASER émanent du rapport annuel 2023 du Bureau du Vérificateur Général, remis le jeudi 14 novembre dernier, au Président de la transition et axé sur le condensé de synthèses de l’ensemble des rapports sectoriels déjà rendus publics.

Alors qu’elle passait le témoin à M. Ousmane Maïga, faisant comme si elle ne se reproche absolument rien, l’ancienne Directrice Générale de l’Agence Nationale pour la Sécurité Routière est, aujourd’hui, rattrapée par ses faits. Du moins, c’est ce que l’on retient du rapport annuel 2023 du Bureau du Vérificateur Général.

En effet, ce rapport est le résultat d’une enquête de vérification financière qui a porté sur la gestion de l’ANASER, au titre des exercices 2019, 2020, 2021 et 2022 (31 août). Par cette enquête, le bureau du vérificateur général voudrait s’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations de recettes et de dépenses, ainsi que les actes d’administration de l’ANASER. Les travaux de vérification ont essentiellement porté sur les dépenses de fonctionnement, les dépenses d’investissement, les redevances de sécurité routière, ainsi que les actes d’administration de l’ANASER.

le compte bancaire de l’ANASER sont inférieures à celles figurant sur les certificats de recettes. Les écarts de recettes non déclarées par l’Agent comptable s’élèvent à 229 646 700 FCFA au titre de l’exercice 2019.

Les Régisseurs des recettes des Directions Régionales des Transports des Régions de Ségou et de Koulikoro n’ont pas recouvré la totalité des redevances de sécurité routière

L’article 6 de l’Arrêté n°10-0388/MET-MEF-SG du 16 février 2010 déterminant les taux, les modalités de recouvrement de la redevance de sécurité routière et de sa mise à la disposition de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière dispose : « La perception de la redevance de sécurité routière à l’occasion de la délivrance des permis et autorisations de conduire, des certificats d’immatriculation des véhicules et de la confection des plaques d’immatriculation est assurée par les régisseurs de recettes des Directions Régionales et des Subdivisions des Transports Terrestres et Fluviaux pour le compte de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière ».

Mieux, l’article 9 du même arrêté stipule: « les Régisseurs des recettes des Directions Régionales et Subdivisions des Transports Terrestres et Fluviaux, procèdent à la fin de chaque journée, au versement dans le compte bancaire de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière de la totalité du montant de la redevance de sécurité routière appuyé d’un état nominatif des recouvrements effectués en double exemplaire ».

Pour s’assurer du respect de ces dispositions, l’équipe de vérification a procédé à la reconstitution des redevances de sécurité routière à partir des rapports mensuels des Directions Régionales des transports de Ségou et de Koulikoro. Elle a, ensuite, rapproché le montant des recettes reconstituées à celui des redevances de sécurité routière perçues et reversées par les Régisseurs dans le compte bancaire de l’ANASER.

La mission d’enquête a constaté que les montants des recettes reconstituées sont supérieurs à ceux recouvrés et reversés par les Régisseurs des DRT de Ségou et Koulikoro sur le compte bancaire de l’ANASER. En effet, pour la période sous revue, le montant total des redevances reconstituées par l’équipe de vérification s’élève à 749 125 000 FCFA alors que celui recouvré et reversé par les Régisseurs est de 524 519 425 FCFA, soit un écart non recouvré de 224 605 575 FCFA.

Ce rapport sert de matière pour la justice qui est aux trousses des délinquants financiers. Face à cette gabegie, le Bureau du Vérificateur Général a transmis et dénoncé les faits au Président de la section des comptes de la Cour Suprême et au Procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako, charge du Pôle économique et financier. Du coup, l’ancienne DG de l’ANASER et ses complices ne dorment que d’un seul œil.

Adama Coulibaly

Source : Le Nouveau Réveil

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