L’Agence de Communication Youri Consulting a organisé une conférence-débat sur la sécurité, l’énergie et la communication dans l’AES. C’était le samedi 30 décembre 2024 au CICB. A cet effet, les panelistes ont demandé l’élargissement de la coopération russo-malien dans plusieurs autres secteurs.Au cours de cette conférence, le directeur général de l’African Initiative, un média russe, Artyom Kureev, a salué par visioconférence Youri Communication pour l’initiative de la conférence-débat. De ce fait, il a rappelé que le partenariat russo-africain est vieux et d’ailleurs les Russes sont en train de mettre fin aux « terrorisme financé par l’Occident au sahel ». Et d’ajouter que la Russie entend s’ouvrir aux Africains comme l’était par le passé. Estimant que ce sont les occidentaux qui ont tenté de faire oublier aux Africains cette belle coopération. Ainsi, il dit qu’African Initiative est disponible pour outiller les journalistes maliens.Daouda Moussa Koné, économiste non moins expert malien ayant travaillé sur les projets financés par la Banque Mondiale au Mali, s’est réjoui de la mise en place de l’AES. Et, il a abordé les potentialités de cette confédération en termes de ressources naturelles, de démographie, entre autres. Selon lui, l’AES occupe 53 % de la superficie de la CEDEAO et 51 % de la population de l’UEMOA. Avec 7 % du PIB de la CEDEAO sans compter les minéraux (or, fer, manganèse…) qui regorgent le sous-sol de l’AES. Et de poursuivre que la Russie pourra apporter son appui à l’AES en équipements et renseignements, « nous ne les suivons pas pour leur personnalité, mais pour la voie qu’ils ont choisie pour les Africains », a-t-il dit.L’universitaire, Aly Tounkara, a indiqué que la zone « des trois frontières » était orpheline de la coopération de défense sous Damiba et Bazoum. Aujourd’hui, dit-il, la coopération de défense avec les patrouilles mixtes est excellente dans la zone sous les présidents des Transitions, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani, « Les grands foyers des groupes djigadistes sont affaiblis grâce aux opérations conjointes », a déclaré l’expert défense et sécurité au Centre des études sécuritaires et stratégiques au Sahel. En termes de résultats tangibles, il a affirmé qu’avec la mise en place de l’AES. « La Russie forme au moins 100 officiers supérieurs. Au moins 300 pilotes maliens sont formés par la Russie », a-t-il dit. Avant d’ajouter que la Russie n’est pas trop exigeante en termes d’acquisitions de matériels sécuritaires comme l’étaient les anciens partenaires maliens. « Tous ces éléments prouvent à suffisance le renforcement tactique des forces. La Russie est là certes pour leurs intérêts, mais elle n’est pas une menace pour les intérêts des pays de l’AES », a-t-il dit.
Oumar Barry