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Cheick Oumar DIALLO – COD «Taxation et fiscalité récente : quelques idées et propositions pour alimenter la réflexion »

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Ancien membre du parti ADP Maliba, Cheick Oumar Diallo est actuellement le Président du Mouvement «Nouvel Horizon Faso Jo sira».

Le récent package de mesures réglementaires adopté en Conseil des ministres, incluant un prélèvement spécifique sur les opérations de retrait via le mobile money, a suscité de nombreuses discussions. Selon les autorités, cette mesure vise à capter une partie des flux financiers considérables qui transitent par ce secteur afin de renforcer le financement du budget national, notamment pour soutenir le développement des infrastructures de base et du secteur social. D’ailleurs, un Fonds de Soutien aux Projets d’Infrastructures de Base et de Développement Social a été créé à cet effet. De sources bien informées, ce serait l’initiative du Fonds social présidentiel et son succès qui auraient encouragé le Président Goïta à soutenir sa création.

Revenons au sujet. Certes, le contexte économique est difficile et toute nouvelle taxe est dure à accepter. Cependant, il est crucial de noter que certaines taxes, comme celle sur l’accès aux télécommunications, s’alignent sur les pratiques de la région et permettent à l’État de mobiliser des ressources pour des secteurs stratégiques comme l’énergie et la défense. C’est une décision difficile, mais un choix courageux qui pourrait réduire le déficit public et offrir, à l’avenir, une marge budgétaire plus importante aux dirigeants à venir. C’est d’ailleurs peut-être pour cette raison qu’aucun acteur politique de premier plan n’a officiellement critiqué cette décision. Chacun sait qu’il fallait, tôt ou tard, revoir à la hausse ces taxes sur l’accès aux télécommunications et les prélèvements sur les transferts. En tout cas, j’ose espérer qu’ils le savent. Leur utilisation politique, elle, est une autre question…

exige de trouver de ressources financières internes plus importantes qui lui permettront de faire face à ses charges.

Cependant, il est important que les autorités réalisent que l’appauvrissement des Maliens est une réalité et qu’il serait certainement exacerbé par une hyper fiscalisation des opérateurs économiques et de leurs activités.

Bien avant et à maintes reprises,nous avons alerté les gouvernants sur la nécessité de maîtriser nos dépenses publiques au moyen de la réduction du train de vie de notre Etat.

Nous avons également rappelé qu’en période de crise, il est judicieux que les efforts et sacrifices attendus des populations soient précédés par ceux des dirigeants,qui devraient renoncer à certains avantages excessifs dont les coûts pourraient servir à supporter d’autres dépenses publiques prioritaires et urgentes.

À date,je note que lesdites mesures sont inappropriées en ce qu’elles interviennent dans une séquence déjà difficile pour nos concitoyens et nos entreprises qui subissent encore les effets de la crise énergétique avec ses corollaires économiques et sociales.

Source : Le Challenger

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