L’Imam Mahmoud Dicko récent certainement un profond regret d’avoir été l’un des principaux artisans de la chute d’IBK et son régime. Mais qui l’aurait cru, il y a cinq ans ? Notamment lorsque des méga meetings étaient organisés par le M5-RFP, dont son mouvement politico-religieux (la Coordination des mouvements, associations et Sympathisants (CMAS) de Mahmoud Dicko) était une principale composante. Alors que lui-même jouait le rôle d’ « Autorité Morale » de la contestation qui a œuvré à renverser le régime du « Mandé Mansa ».
En 2020, la place de l’Indépendance de la capitale malienne était régulièrement prise d’assaut chaque vendredi, pour davantage mobiliser et préparer la population à mener la lutte pour le renversement du régime d’Ibrahim Boubacar KEITA (IBK). En cette période, l’IMAM était pleinement devenu un incontournable acteur du jeu politique national, loin de la sphère de sa mosquée et de la théologie musulmane. A cette époque, il bénéficiait de tous les qualificatifs de la part des nombreux manifestants. Dont certains, ses fans, lui ont attribué le qualificatif de ” l’ÉCLAIRÉ, LE TRÈS RESPECTÉ ET LE SAGE”.
Lors de ces contestations, l’Imam Dicko aura tout dit pour humilier et affaiblir le président Ibrahima Boubacar KEITA. Et finalement son mouvement de contestation eut gain de cause, car celui-ci perdit le pouvoir. Mais hélas, une donne très importante avait échappé à l’ex « Autorité Morale » et à tous ceux qui combattaient IBK et son régime : l’intervention des militaires pour s’accaparer du pouvoir d’Etat pour le conserver. Cela, au-dépens du M5-RFP et des membres de son Comité Stratégique.
séjour prolongé en Algérie ne renforce-t-il pas les doutes que les uns et les autres émettent sur sa propension à s’accaparer par tous les moyens du pouvoir pour proclamer un Califat ?
Son faux retour annoncé au pays, le 14 novembre dernier, par son entourage, n’était-il pas un test pour jauger sa popularité auprès des masses. Mais aussi et surtout, pour se faire une idée de la réaction des autorités transitoires maliennes. Ce qui est sûr, le faux retour annoncé par ses proches va continuer à faire l’objet de plusieurs interprétations politiques. Mais l’Imam serait-il vraiment contraint de rester à l’exil ? Jusqu’à quand ?
La Chronique Politique de Monoko
Source : Le Pélican