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Crise de gaz butane : le cri d’alarme de la population

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Le groupement professionnel des distributeurs de gaz butane au Mali a cessé de distribuer le gaz butane jusqu’au payement de sa dette par l’Etat, qui s’élève à sept milliards de Fcfa.

 

La distribution de gaz butane est suspendue à Bamako depuis le mois de novembre 2019, sans que les autorités n’arrivent à trouver une solution. Une situation déplorée par Birama Yattaye, président du groupement professionnel des distributeurs de gaz butane au Mali, qui précise que l’arrêt de la distribution de gaz est dû à un problème d’argent.

« Depuis le mois d’octobre 2018 jusqu’à maintenant, l’Etat n’a pas payé la subvention qu’il devait aux importateurs de gaz », explique-t-il.  Avant d’ajouter que ce n’est pas une grève. « Seulement les opérateurs gaziers n’ont plus d’argent pour aller prendre du gaz butane afin de le distribuer », précise M. Yattassaye.

Il dit comprendre la souffrance de la population, surtout en cette période de fraîcheur. C’est pourquoi, il lance un appel aux autorités, notamment au président de la République, afin de régler le problème le plus vite que possible.

Sevrée de gaz butane depuis des mois, la population lance un cri d’alarme. Selon Mama Diarra, électromécanicienne, l’arrêt de la distribution de gaz butane fait que ses enfants partent à l’école sans prendre le petit déjeuner. Et, des fois, « ils ne se lavent même pas ».

Pour le tailleur Seydou Samaké, cette situation est déplorable. « Presque deux mois que mes enfants partent à l’école sans manger. Je leur demande de trouver un accord avec les commerçants pour qu’ils puissent ramener du gaz butane », implore-t-il.

Pour la ménagère Aichata Sanogo, ce sont les pauvres qui souffrent de la crise du gaz butane. « Si le président se soucie du bien-être de ses compatriotes, il doit trouver vite une solution adéquate à ce problème », affirme-t-elle.

Un vendeur de café affirme que l’arrêt de la distribution du gaz butane lui a causé beaucoup de pertes. « J’ai perdu mes clients, le marché est ralenti. Mon travail se fait avec le gaz butane ; sans cela, ça ne va pas », se désole-t-il.  Il profite de l’occasion pour demander aux autorités de trouver une entente avec les commerçants. À l’instar de ce vendeur de café, beaucoup d’autres personnes affirment avoir perdu de la clientèle.

Fatim B. Tounkara

SourceLe Wagadu

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