Le président zimbabwéen Robert Mugabe, 92 ans, s’est moqué samedi des dernières rumeurs sur son décès, affirmant qu’il était “mort” et “ressuscité”.
Le plus vieux chef de l’Etat en exercice dans le monde est rentré samedi matin au Zimbabwe après plusieurs jours d’absence qui avaient suscité des interrogations sur son état de santé.
A son arrivée à l’aéroport international d’Harare, il a expliqué à la presse s’être rendu pour des raisons familiales à Dubaï, où vit l’un de ses fils.
« Oui, j’étais mort. Il est vrai que j’étais mort. Comme d’habitude, je ressuscite une fois de retour au pays. Je redeviens réel », a-t-il déclaré, avec son sens de l’humour habituel.
Les rumeurs sur l’état de santé de Robert Mugabe sont très fréquentes.
En 2011, WikiLeaks avait dévoilé un télégramme diplomatique américain datant de 2008, affirmant à l’époque que le président zimbabwéen souffrait d’un cancer de la prostate et n’avait plus que cinq ans à vivre.
L’an dernier, Robert Mugabe avait répété sans sourciller, à un mois d’intervalle, le même discours devant le Parlement, provoquant les sarcasmes de l’opposition.
En dépit de son âge, il continue cependant à faire de nombreux déplacements, à prononcer de longs discours et à marcher sans aide. Il compte également se représenter à la présidentielle de 2018.
Son pays, embourbé dans une crise économique, est secoué depuis plusieurs semaines par une rare vague de contestation: les manifestants réclament son départ, alors qu’il dirige d’une main de fer le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980.
Jeudi, la police d’Harare a interdit toute manifestation dans la capitale jusqu’au 16 septembre.
Source: Jeune Afrique