Au Burkina Faso, la procédure judiciaire dans le cadre de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara se poursuit. Le 13 février, le tribunal militaire de Ouagadougou a procédé la reconstitution de l’assassinat du père de la révolution et de ses compagnons. Les survivants, témoins et inculpés, ont participé à cette reconstitution. Objectif, retracer le parcours de chaque protagoniste, voir la vraisemblance ou non des différentes versions de certains faits
Pendant plusieurs heures, tout a été reconstitué. Le commando, l’attaque du 15 octobre 1987, l’arrivée de certaines personnes sur les lieux tels que décrit par les différents protagonistes. « On a reconstitué selon la version des protagonistes, nous explique Maître Prosper Farama, l’un des avocats de la famille Sankara. Les survivants ont joué leur rôle et ceux qui sont décédés se sont vus remplacés par d’autres personnes pour jouer leur rôle. » Cela permet de contextualiser de façon précise et concrète ce qui a pu se passer, poursuit l’avocat, « et de voir la vraisemblance ou pas des versions qui ont été présentées. »
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Parmi les inculpés présents, le général Gilbert Dienderé a retracé ce qui a été son parcours, quand les armes ont commencé à crépiter dans l’après-midi du 15 octobre 1987. Du terrain de sport au site de la tuerie, en passant par son bureau de l’époque selon la reconstitution.
« Il a eu le temps d’expliquer ce qu’il faisait ce jour-là, c’était une bonne opportunité, nous pensons que cela en valait la peine », nous explique Maître Olivier Yelkouni, un de ses avocats.
Tous les inculpés et témoins dans l’affaire présents dans la capitale, ont participé à cette première reconstitution de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara durant le coup d’Etat d’octobre 1987.
RFI