Selon la presse américaine, une « frappe chirurgicale », effectuée le 22 février dernier, a éliminé Bashir Qoorgaab, un haut commandant du groupe islamiste somalien shebab, présenté comme le possible commanditaire de l’attaque contre une base américaine, le 5 janvier, au Kenya.
Avec notre correspondant à Nairobi,
Bashir Qoorgaab, présenté comme l’un des cerveaux de l’attaque contre une base américaine au Kenya, aurait été tué le 22 février par une frappe américaine, selon le commandement américain en Afrique (Africom). Le 5 janvier dernier, un groupe appartenant aux terroristes somaliens shebabs avait pénétré à l’intérieur du camp Simba, situé le long de la côte kényane, non loin de la Somalie. Les islamistes avaient alors tué trois Américains et détruit six avions.
L’islamiste a été tué le 22 février, à Saakow, à 300 kilomètres à l’ouest de la capitale Mogadiscio, une localité présentée comme un bastion du mouvement terroriste. Selon Africom, sa femme a également été éliminée dans le bombardement. Elle était considérée par Washington comme une militante active.
Bashir Mohamed Mahamoud, alias Bashir Qoorgaab, était un commandant aguerri. Sa tête était mise à prix pour 5 millions de dollars. Seul le chef actuel des shebabs, Ahmed Diriye, est recherché avec une prime plus élevée.
Selon les spécialistes, Bashir Qoorgaab était à la tête de plusieurs unités dont certaines installées au Kenya. La brigade baptisée « Jaysh Ayman » dont il était présenté comme le chef, serait à l’origine de l’opération du 5 janvier.
Une revanche de Washington
L’opération des shebabs contre le camp Simba avait porté un coup à l’armée américaine. Le mois dernier, devant le Congrès, le général Stephen Townsend, commandant d’Africom, avait d’ailleurs reconnu que ses hommes étaient mal préparés à une attaque.
L’élimination de Bashir Qoorgaab sonne donc comme une revanche de Washington. Le général Townsend a d’ailleurs rappelé qu’après cette frappe réussie, « ceux qui s’attaquent aux intérêts américains vont continuer à être poursuivis sans relâche ».
RFI