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Journée internationale des femmes: Les aide-ménagères omis du 08 mars

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Elles sont dépourvues de toutes considérations. Elles dorment mal. Elles mangent mal. Elles sont mal payées. Elles sont dénigrées par leurs patrons ou patronnes. Et pour cause, le statut d’une bonne, ou « 52 », une appellation de dénigrement. Cependant, qu’est-ce que le 8 mars leur offre en tant que femmes?

 

Le 8 mars a été décrété en 1977 par l’Organisation des Nations Unies (ONU) comme journée internationale de la femme. Durant ce mois, les femmes organisent des fêtes pour réclamer leurs droits et présenter leurs doléances sur les conditions féminines dans toutes ces composantes, disent-elles. Ce 8 mars est célébré comme un événement grandiose partout dans le monde. Cela étant, le problème crucial auquel notre société est confrontée, surtout à Bamako, tourne autour des aides-ménagères, qu’on appelle les bonnes, les domestiques ou encore les 52, pour reprendre le langage de la rue. Parlant de la petite anecdote, les bonnes quittent les villages pour venir dans la capitale afin de contribuer financièrement dans leurs familles respectives, de subvenir aux dépenses de leurs propres mariages, etc. Les aides-ménagères sont victimes d’énormes injustices.

À en croire les propos d’Aïcha Koné, ex-aide-ménagère et actuelle communicatrice de l’association de défense des droits des aides-ménagères et domestiques (ADDAD), relayés par duniyakibaru.net, qui dit que : « La situation des aides-ménagères est une préoccupation majeure aujourd’hui, car elles vivent dans des conditions précaires. Elles sont victimes d’abus, d’exploitation, de violences, d’injustices, de préjudices et négligences. Elles sont également victimes de système patriarcal, de discrimination, de stigmatisation, et de plusieurs autres atrocités dans les grandes villes. Elles sont sans défense et sans protection. »

Elles sont mal payées, car elles n’obtiennent que 5000 CFA, 7500 CFA ou encore 10000 CFA qui est aujourd’hui le montant maximum au constat général que nous avons fait. Selon une patronne que nous avons croisée à l’entrée de sa maison, et qui a préféré rester dans l’anonymat, les domestiques nous rendent nos travaux faciles, elles sont les faiseuses de tout. Elles préparent nos plats. Et ça n’est pas normal, car cela peut pousser nos maris à les enviés. Elles, comme beaucoup d’autres pensent de la même manière. Donc, le 8 mars les a sans doute omis de la lutte pour les droits des femmes. Les ONG et les associations œuvrant dans ce sens doivent faire en sorte que les aides-ménagères trouvent une place de choix dans notre société. Elles sont des femmes comme les autres, et doivent être traitées comme telles.

Moriba DIAWARA

SourceLe Combat

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