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Législatives et insécurité : au moins six candidats « enlevés par des groupes armés »

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Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration). © REUTERS/Adama Diarra

Plusieurs incidents sécuritaires ont émaillé ce premier tour des élections législatives au Mali. Des centres de vote attaqués, du matériel saccagé, des agents électoraux et des candidats enlevés au Nord et Centre du pays, le scrutin s’est déroulé sur fond d’insécurité. A Bamako c’est l’arrivée tardive des matériels de vote et l’absence de certains responsables de centres et bureaux de vote qui ont été notés.

Au moins six candidats auraient été enlevés par des groupes armés au cours de ce processus électoral, selon l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali. Mais selon son président Ibrahima Sangho, difficile pour l’instant de donner plus de précisions sur les raisons de ces rapts.
Il faut signaler cependant que le chef de file de l’opposition, Soumaîla Cissé, enlevé mercredi dernier dans le cercle de Niafunké est toujours aux mains de ses ravisseurs. Le président de l’URD est retenu avec plusieurs membres de son équipe. Toujours dans la circonscription de Niafunké, un président de bureau de vote a été enlevé à Dianké.
A Boni, dans le cercle de Douentza région de Mopti, des hommes armés ont saccagé le matériel électoral d’un bureau de vote. Au même moment à Kidal, les éléments de la CMA auraient « empêché les observateurs d’accéder à un bureau de vote ». Pour l’instant, la CMA ne commente pas ces informations.
Dans la région de Ségou, précisément à Doura et Farako, des hommes armés venus à moto auraient enlevés le matériel électoral, nous rapportent des sources locales. D’autres sources indiquent que les opérations de vote ont été interrompues à Souba et dans la commune de Bellen.
A Bamako, le ministre de l’administration territoriale note avec « satisfaction » le déroulement des opérations de vote. C’est dans certains centres nos équipes ont constaté l’ouverture tardive de certains bureaux de vote, l’absence de matériels et d’agents électoraux.
En commune I du District de Bamako, notamment au quartier Bankoni, certains bureaux de vote ont ouvert à 13h. Selon des responsables sur place, cette situation s’explique par l’installation tardive des tantes en guise de bureau de vote. Dans la même commune, à Doumazana, au lycée Fily Dabo Sissoko, il y a eu des disputes entre jeunes et forces de l’ordre.
En commune II, les bureaux de vote dans plusieurs centres ont ouvert en retard. Selon les informations recueillies sur place, cela s’explique par le retard dans la mise en place des matériels électoraux et l’absence de certains agents électoraux.
Dans le plus grand centre de la CIII de Bamako sise à N’Tomikorobougou, le vote n’a pas commencé à 8h comme prévu. Le président du centre explique qu’il a dû procéder à un remplacement des présidents de bureau de vote qui étaient absents.
Pas d’incident majeur en commune IV. Cependant des responsables regrettent le manque d’affluence.
En commune V, au groupe scolaire « B » de Bacodjikoroni, des jeunes ont été arrêtés dans le centre avec des spécimens de certains candidats.
L’absence de la liste électorale et d’émargement ont fait que deux bureaux n’ont pas ouvert à temps en commune VI du District de Bamako. Précisément au groupe scolaire de Magnambougou projet. Dans d’autres centres de la même commune certains assesseurs ont été remplacés.

Source : Studio Tamani

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