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Enlèvement du chef de file de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé : Les réactions des leaders politiques

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Le mercredi 25 mars 2020, dans l’après midi, le Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne et les membres de sa délégation ont été enlevés entre Saraféré et Koumaïra dans le cercle de Niafunké (Région de Tombouctou) par un groupe armé. Depuis le 25 mars dernier jusqu’à hier mardi 31 mars 2020 où nous mettions cet article sous presse, l’honorable Soumaïla Cissé est toujours entre les mains de ses ravisseurs. Cet enlèvement a crée l’émoi, l’indignation au sein de la classe politique qui a dénoncé avec la dernière énergie cet acte. Lisez ci-dessous la réaction des leaders politiques sur l’enlèvement de Soumaïla Cissé.

SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA, ancien Premier ministre, Président de l’Asma-CFP :  «J’exprime ma disponibilité à m’associer à toutes actions en vue de sa libération »

Aujourd’hui, samedi 28 mars 2020, j’ai rendu une visite à la Cellule de crise mise en place au Cabinet du chef de file de l’opposition politique à Badalabougou, pour exprimer ma solidarité et mon soutien. J’ai également exprimé ma disponibilité à m’associer à toutes actions en vue de sa libération.

MOUSSA MARA, ancien Premier ministre, Président du parti Yelema :  « Très triste pour Soumaïla Cissé… »

Très triste pour Soumaïla CISSE toujours maintenu en captivité et empêché de faire valoir ses droits. Solidaire avec sa famille et avec l’ensemble de ses soutiens. Demande à toutes les bonnes volontés de s’impliquer pour obtenir sa libération sans délais.

MOUNTAGA TALL, ancien ministre, Président du CNID FYT :  « Prions pour que ALLAH SWT protège Soumaïla Cissé… »

Quel que puissent être les circonstances et les suites, ce problème n’aurait jamais dû se poser. Qui a mis le feu n’est pas une question pertinente quand la case paternelle brûle. Unis dans nos pensées et efforts prions pour que ALLAH SWT protège Soumaïla Cissé et sa délégation.  Amine !

TIEBILE DRAME, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Président du PARENA : « Mobilisé, chaque heure, depuis le 25 mars pour son retour à la maison »

Pensées pour mon frère et ami Soumaïla Cissé. Mobilisé, chaque heure, depuis le 25 mars pour son retour à la maison.

TIEMAN HUBERT COULIBALY, ancien ministre, Président de l’UDD :  «Prions qu’ils nous reviennent sains et saufs »

Nous sommes tous profondément inquiets au sujet de Soumaïla Cissé et sa délégation dans le cercle de Niafunké. J’adresse mes encouragements à sa famille et à son parti. Prions qu’ils nous reviennent sains et saufs. Où qu’ils soient, qu’Allah les protège.

HONORABLE KARIM KEÏTA, Président de la commission défense de l’Assemblée nationale du Mali, membre du RPM :  « Reviens nous vite tonton Soumaïla »

Plus qu’un collègue parlementaire ! C’est avant tout un oncle. Reviens nous vite tonton Soumaïla. Mes pensées vont à Papi, aux jumeaux et à Tanti surtout. Je suis de cœur avec vous !

HONORABLE MAMADOU DIARRASSOUBA, 1er questeur de l’Assemblée de l’Assemblée nationale du Mali, secrétaire à l’organisation du RPM :  « Je prie Allah le tout puissant pour qu’ils regagnent tous leur famille respective sain et sauf »

Je viens par ce présent message apporter tout mon soutien et toute ma compassion au bureau politique de l’URD suite à l’enlèvement de l’honorable Soumaïla Cissé le mercredi 25 mars 2020. Selon les informations les autorités mettent tout en œuvre pour les retrouver, lui et sa délégation. Et je prie Allah le tout puissant pour qu’ils regagnent tous leur famille respective sain et sauf. De cœur avec les camarades URD.

SOULEYMANE TIEFOLO KONE, membre du parti Fare Anka Wuli :  « Le pouvoir IBK a tout intérêt de prendre des dispositions pratiques en vue de la libération immédiate de Chef de file de l’opposition…»

L’enlèvement de Soumaila Cissé, illustre mieux que tout discours la faillite sécuritaire du régime IBK. Mais plus choquant a été l’attitude du Chef de l’Etat face à cette situation qui pourtant l’implique personnellement. Il a manqué d’humanité, de compassion et surtout de stature d’homme d’Etat.
En effet l’enlèvement du Chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé et le mépris avec lequel le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keita a ignoré cette affaire très grave dans son adresse à la nation, alors même qu’il avait toutes les informations y afférentes, a enfoncé un clou supplémentaire dans le cercueil de la démocratie au Mali. Le Président de l’URD, trois fois arrivé second dans toutes les élections présidentielles du pays auxquelles il a été candidat, est à tout le moins la deuxième personnalité politique du Mali, sinon la première quand on sait qu’il a été floué de sa victoire lors de la présidentielle de 2018. Son enlèvement, faute de gestion correcte de la part du Pouvoir IBK, en plus d’être une crise politique majeure, pourrait déboucher sur une crise de régime dans le pays. En s’engageant dans cette campagne, le chef de file de l’opposition n’ignorait rien de la situation sécuritaire dans sa circonscription électorale. Il avait fait le pari avec le reste de l’opposition qui depuis 2016 au cours des communales avait décidé de ne pas laisser le pays se faire chiffonner par la seule volonté du pouvoir, malgré les conditions d’organisation déplorables desdites élections. Dans la presse en ligne, il était question des menaces pour perturber sa campagne. Certaines de ces menaces étaient même imputées à un service spécial de l’Etat sans que le citoyen ait eu droit à un démenti.
A l’arrivée, aucun dispositif sécuritaire n’est venu appuyer ou confirmer la volonté de l’Etat à organiser des élections dans la stabilité, la protection du vote des citoyens ainsi que la sécurité et l’intégrité physique des candidats. C’est dire que la responsabilité de IBK, dans la situation faite à Soumaïla Cissé n’est pas que politique ou morale, elle est personnelle en ce sens qu’elle relevé de la mise en danger de la vie d’autrui. Car c’est dans un entêtement incroyable que le Pouvoir IBK a imposé au Mali, l’élection des députés dans un climat d’insécurité totale. Pour qu’il ne soit accusé de pactiser avec les réseaux terroristes à des fins de neutralisation d’adversaires politiques, le pouvoir IBK a tout intérêt de prendre des dispositions pratiques en vue de la libération immédiate de Chef de file de l’opposition et du reste de sa délégation. L’adversité politique ne peut tout justifier une inaction ou de calculs politiciens face à l’urgence de la libération.

BABAROU BOCOUM, membre du parti SADI :  « Malgré nos divergences idéologiques, rien ne peut justifier ce qui lui arrive »

Nous ne passons point une journée sans avoir une pensée pour le président de l’URD Ainsi que toute sa famille politique et biologique.  Malgré nos divergences idéologiques, rien ne peut justifier ce qui lui arrive, notre solidarité est totale et sans failles. Cependant, il est important de signaler que dans une telle circonstance, toute déclaration politique officielle peut compliquer, voire aggraver la situation, c’est pourquoi nous gardons le silence qui est différent de l’oubli et de l’indifférence tout laissant le soin aux spécialistes de la négociation ainsi que les services spéciaux de l’État de faire ce pour quoi ils existent. Nous prions tous ensemble pour un dénouement heureux.

CHEICK OUMAR DIALLO – COD, membre du parti ADP-MALIBA : « Je garde une très forte pensée pour le Président de l’URD, Soumaïla Cissé, retenu contre son gré »

Malgré l’euphorie autour des élections législatives, je garde une très forte pensée pour le Président de l’URD, Soumaïla Cissé, retenu contre son gré depuis près d’une semaine avec sa délégation. Solidarité avec Tanti et toute la famille. Libérez-les!

ABOUBACAR SIDICK FOMBA, PRESIDENT DU PARTI ADEPM :  « Initions une mobilisation nationale pour sa libération »

Aucun président de partis politiques n’est à l’abri de l’enlèvement. C’est le tour de Soumaïla Cissé aujourd’hui et demain sera le tour de qui ? Personne ne sait cela. Je propose une journée de solidarité de tous les présidents de partis politiques de l’opposition et de la majorité en soutien à Soumaïla Cissé. Nous avons tous compati individuellement et nous pouvons aussi agir collectivement pour demander l’aide de tous les partenaires du Mali. Soumaïla Cissé a initié le recueillement pour la tragédie de Gao. Initions une mobilisation nationale pour sa libération.

Rassemblés par Aguibou Sogodogo

SourceLe républicain mali

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