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LA CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE Un espoir ?

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 La future Conférence d’entente nationale apparaît aux yeux des Maliens comme la seule issue possible sur laquelle les espoirs reposent pour sauver l’Accord de  paix et de réconciliation nationale. Nonobstant les échecs à répétition dans la mise en œuvre des recommandations issues  de l’Accord d’Alger.

 La mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali évolue en dents de scie. Dernièrement, il a été bloqué avec l’annulation, à la dernière minute, de la cérémonie d’installation des autorités intérimaires de Kidal. Ce qui donne davantage de poids aux assises de mars prochain. Ce, en ce sens que celles-ci peuvent servir d’occasion pour parvenir au dénouement définitif  de la crise. En tout cas, si l’on parvenait à y ajouter avec habileté le grain de sel nécessaire.

En fait, il suffit d’un détour éclair sur les maints échecs jusqu’ici constatés dans la mise en œuvre de cet Accord de Paix et de réconciliation nationale au Mali pour se rendre compte que toute patience, quelle que soit sa disponibilité, finit toujours par atteindre ses limites. Le 10 février dernier, lorsque la dernière réunion de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord parvenait à concilier les points de vue des uns et des autres sur la nécessité de procéder ensemble à l’installation des autorités intérimaires, c’était sans compter sur la boulimie de la Coordination des Mouvements de l’Azawad déterminée à enfreindre aux clauses de l’Accord. Face à son refus de voir siéger Sidi Mohamed Ag Ichrach, un proche de la Plateforme, au Gouvernorat de la Région de Kidal alors que Hassan Ag Fagaga, l’un des siens devrait occuper le poste de la présidence de l’autorité intérimaire de cette même Région de Kidal, tel convenu dans l’Accord, ce sont les ardeurs à dorloter via de nouvelles discussions à répétition qui diminuent.

Du coup, l’on est sur le point d’assister à une impasse qui a toutes les chances de s’ouvrir par la Conférence d’entente nationale prévue pour le mois de mars prochain.

Or, pour qui sait que nombre d’initiatives antérieures du genre de cette conférence n’ont pas pu porter de fruits, il y a lieu, pour les organisateurs de ces assises à venir, de lui enlever le pessimisme qui doit l’animer afin de donner entièrement raison à ceux qui réclament à cor et à cri cette rencontre d’envergure nationale. On se rappelle, en effet, qu’en octobre 2013 plus de six cents participants avaient débattu, trois jours durant, lors des Etats généraux de la décentralisation pour rien. Un mois plus tard, les Représentants de la classe politique, des Chefs traditionnels et des Chefs religieux, réunis pour animer les assises nationales pour le Nord, deux jours de débats pour permettre le «Règlement définitif» des rébellions à répétitions dans cette partie du pays, n’ont rien pu produire de concret.

En 2014, un atelier, organisé conjointement par le Ministère de l’Administration territoriale et la MINUSMA pour solliciter la contribution des partis politiques pour la résolution du problème du Nord, deux jours de débats, est demeuré aussi sans le moindre effet.

Malgré ces expériences infructueuses, la Conférence d’entente nationale qui se profile à l’horizon fait aujourd’hui office du plus grand espoir à nourrir pour le dénouement de la crise malienne.

L’usage de la force étant visiblement exclu par l’intrusion à tort ou à raison de la France surtout et des Nations-Unies dans ce bourbier ; aucun sacrifice ne serait alors trop grand pour l’organisation d’autres pourparlers allant dans le sens de la recherche de la paix dans notre pays.

Cependant, pour parvenir à cette fin afin de répondre aux attentes placées en elle, cette conférence d’entente nationale se doit de se démettre quelque peu de sa raison première d’être : celle de « permettre un débat approfondi entre les composantes de la Nation malienne sur les causes profondes du conflit».

Puisque les causes profondes de ce conflit sont connues de tous. Le plus profane des citoyens lambda maliens sait que la crise que vit son pays des lustres durant vient du rejet de la République du Mali par l’une de ses composantes: quelques Arabo-Berbères. Loin donc de nous l’idée de donner à cette conférence d’entente nationale le statut d’un substitut de l’Accord d’Alger, celle-ci constitue l’ultime espoir pour sauver la République et la paix.

D.C.A.

 

Source: Le Soft

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