Ce lundi 27 avril 2020, le peuple fier Dadialan de Kolondiéba du parti SADI a décidé de procéder à une grande marche pacifique, de son siège à la préfecture. Afin de réclamer : « ce qui est en voie de lui être volé par la complicité de la CENI locale, l’administration des présidents de bureaux de vote, des assesseurs et les services de renseignement, dans un plan diabolique ». Tout en espérant que la Cour Constitutionnelle dira le droit sur la requête de Baferme Sangaré.
Le parti SADI de Kolondiéba a décidé d’organiser une grande marche pacifique au nom de l’honneur, de la dignité et contre l’ethnocentrisme utilisé par les candidats du système (kô Tlô bien) une marche Dadialan (ceux qui tiennent à vivre de la sueur de leur front), ce lundi pour dénoncer le complot de l’appareil de l’État contre la liste SADI, le remplacement subit de présidents de bureaux de vote, et de membres de la CENI entre les deux tours à Kolondiéba. Les militants et sympathisants du parti SADI ont annoncé au cours de plusieurs séries de rencontres, de criminaliser la fraude électorale.
Aux dires du Dr Allaye Bocoum, membre du comité central, le mercredi 22 avril dernier, la population de Kolondiéba a multiplié les rencontres et s’est organisée pour empêcher légalement que l’imposture mûrement concoctée contre SADI aboutisse. 66766146
« En recoupant des témoignages de membres de la CENI et plusieurs présidents de bureaux, qui ont joué un rôle essentiel dans la fraude, certains de leurs membres dans des communes différentes ont informé de mobilisateurs et des responsables de SADI, qu’il était inutile de continuer leur mobilisation, car les jeux seraient déjà faits, ce, bien avant la fin du vote », a-t-il laissé entendre.
À l’en croire : « beaucoup de nos délégués ont confirmé que ces présidents de bureaux, soupçonnés ont tous refusé que d’autres membres du bureau s’occupent des fiches d’émergement des bulletins votés au moment du comptage, empêchant les délégués de contrôler le film du vote ».
Il a ajouté que : « presque tous les bureaux n’avaient que le délégué SADI, comme représentant de SADI, tous les autres membres sont du système, en plus de l’achat de conscience des chefs de village, des groupements de femmes, des groupes de jeunes, et l’achat systématique des électeurs ».
Il a ensuite poursuivi que : « plusieurs cas de menaces ont été proférés en l’encontre des militants allant jusqu’à avancer incendier la radio Kayira! Des domiciles attaqués y compris celui de la famille de Mariko (sans faire de grands dégâts) d’abord dans la nuit du dimanche au lundi très tard et le lendemain, quand celui-ci était en réunion au siège, et des propos xénophobes (Tlô Bléni) sont utilisés par ce système pour certainement amener le cercle de Kolondiéba à une guerre civile ».
Il a souligné que : cette marche vise à dénoncer aussi, le discours ethnocentrique, utilisé par les adeptes de la liste de l’alliance adverse : « un discours insultant de la démocratie, une chose dangereuse pour la quiétude de Kolondiéba que le SADI veut bannir », et que leur plan n’était que d’empêcher la seule voix audible, et profiter du coronavirus pour démobiliser et changer la constitution pour diviser le Mali.
« Criminalisons la fraude électorale et nous aurons sauvé le Mali des grands bandits et de leurs apprentis voleurs au col blanc », a-t-il martelé.
Aïssétou Cissé
LE COMBAT