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Les hommes politiques au rassemblement des forces patriotiques (FSD-CMAS-EMK): » Le président actuel IBK ne peut plus continuer à nous conduire sinon le véhicule (Mali) va disparaître du monde » Choguel K. Maïga dixit

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Des milliers de Maliens se sont regroupés au Boulevard de l’Indépendance à Bamako, le vendredi 5 juin dernier, pour exiger la  » démission  » du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta et la fin de son régime. Ce rassemblement était organisé par un trio dénommé FSD-CMASEMK avec comme meneur de jeu l’ancien président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM), l’Imam Mahmoud Dicko.

Depuis le rassemblement tenu le week-end dernier, les Maliens sont dans l’expectative quant à la gestion du pays. Il plane, en effet, une atmosphère d’incertitude entre les tenants de la démission du président IBK et ceux de la mise en place, entre autres, d’un gouvernement d’union nationale. Car cette nouvelle force, un trio composé de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), du Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), et du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) est décidée à aller jusqu’au bout, entend- on dire.

Ainsi, ces hommes politiques, dont certains mènent une lutte farouche contre la corruption, la délinquance financière et la mauvaise gouvernance, soufflent un nouveau vent, celui devant aboutir au départ du président IBK et de son système de gouvernance. Il s’agit du président du CNID-FYT, Me Mountaga Tall, du président du MPR, Dr Choguel Kokalla Maïga (tous anciens ministres du régime actuel) et du président de la Plateforme contre la Corruption et le Chômage au Mali (PCC), Pr. Clément Dembélé.

Pour Me Mountaga Tall,  » depuis des années, il n’y a plus aucune confiance entre les gouvernants et les gouvernés.  » Avant d’ajouter:  » Les raisons ne sont autres que le manque d’éducation, la difficulté d’accès à l’eau potable, l’insécurité grandissante (banditismes, tueries dans le nord et dans le centre du pays), la mauvaise gouvernance en tout genre marquée par le vol à ciel ouvert dans notre pays… C’est pourquoi le peuple se sent trahi par ses dirigeants et il a le droit de réclamer son pouvoir au locataire de Koulouba (ndlr : le président de la République) et à son clan, car le pouvoir appartient au peuple qui décide de son sort « , a-til martelé.

Dans la même lancée, Dr Choguel Kokala Maïga explique qu’une élection est un permis de conduire (obtention du résultat du scrutin).  » Si tu donnes ce permis à un chauffeur (pour qu’il apporte de la santé, l’éduction, la sécurité et l’accès à l’eau) et qu’il ne fait que des accidents et du tâtonnement sur la route (échec d’apporter ceux- ci pour assurer le développement du pays), tu lui retires son permis de conduire et puis c’est tout. Voilà l’image de notre pays donc le président actuel, IBK ne peut plus continuer à nous conduire sinon le véhicule (mali) va disparaitre du monde.  »

 » Le Mali ne sera jamais un Etat jamais un Etat islamique »

Pour sa part, Pr Clément Dembélé, connu pour son engagement dans la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance au Mali; releve que notre pays a été trahi par ses dirigeants qui sont aussi les amis des ennemis du Mali.  » Depuis son accession au pouvoir en 2013, le président de la République nous a promis de créer 200 000 emplois pour les jeunes, de mettre fin à l’insécurité, de faciliter l’accès à l’eau potable, de résoudre le problème d’électricité, de mettre fin à la corruption et à la mauvaise gouvernance…Sept ans après, ses promesses n’ont pas encore été tenues, donc nous sommes venus réclamer ces promesses présidentielles « , a-t- il persiflé.

Pour la circonstance, le président de la PCC clarifie la position du mouvement par rapport aux rumeurs circulant sur la création d’un Etat islamique :  » Je donne la garantie à la communauté internationale, contrairement à ce qui se dit sur la toile, que le Mali ne sera jamais un Etat islamique. Le Mali restera un pays laïc et républicain car la laïcité est le principe fondateur de notre nation. Donc rassurez-vous « , at-il conclu.

Daouda Sangaré

Source : l’Indépendant

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