Accueil Politique Adresse à la Nation d’IBK : Ce que pensent des Maliens

Adresse à la Nation d’IBK : Ce que pensent des Maliens

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Après l’adresse à la Nation du président de la République, nous sommes allés à la rencontre des Maliens. Ceux-ci ont donné leur avis sur le sujet Ousmane Keita, enseignant chercheur à la FSAP : « Le président n’a pas été clair… »

le président de la République,  dans son adresse, on sentait qu’il s’intéressait plus au mouvement du 5 juin qu’au peuple malien. Au fond, il  est conscient de la situation socio-politique à laquelle le pays est confronté, notamment la grève des enseignants, les élections législatives etc….

D’ailleurs, il a lancé un appel à l’endroit des initiateurs de l’organisation de la manifestation du 5 juin, son ouverture au dialogue et a promis de trouver une solution idoine à la question de l’école dans un meilleur délai.

Seulement dans son discours ,il n’a pas été clair alors qu’il avait parlé de sa main tendue. On ne sait pas exactement si cette main  tendue concerne tout le peuple malien ou si c’est seulement les initiateurs du mouvement 5 juin. Dans sa proposition des solutions,  il a promis de mettre un Gouvernement de changement en écartant, lui-même, sa responsabilité.

En quelques mots,  ce qu’on peut retenir de son discours, sont :

– un nouveau gouvernement qui sera chargé de régler les problèmes scolaires.

– sa main tenue aux initiateurs du 5juin.

 Honorable Abdoul Baki Diallo, député URD élu à Ansongo : « Il n’a répondu au M5-RFP »

Il n’a répondu au M5-RFP. Ce discours est fait sous la pression. Il a essayé de le faire parce qu’on l’a demandé. Il a essayé de répondre aux enseignants, aux mouvements qui se déclarent dans le cadre de la Covid-2019. Il n’y a pas eu de réponse dans le domaine social. Il est revenu sur des promesses qu’il a déjà fait dans le passé. Moi, je m’attendais à ce qu’il dise : je vais ça, j’ai instruit au Gouvernement de faire. Il n’y a pas de réponse au M5-RFP dans ce qu’il a dit hier. Nous dans d’énormes diffucultés et que Dieu sauve le Mali.

Yacouba Bouaré juriste résidant à Niamana

« La reconduction de Dr Boubou Cissé est comme une indifférence à la grogne sociale»

Il me semble que le discours du président de la République était un poème. Mon cher, on veut plus de ce genre de poème que Ibrahim Boubacar vient de faire. Depuis son accession au pouvoir, il n’a fait que de promesses qu’il ne parvient jamais à réaliser. Même s’il ne démissionne pas comme le souhaite les contestateurs, il doit au moins mettre en place des institutions qui vont travailler dans le sens de l’apaisement de la frustration commune. Pour moi, la reconduction de Dr Boubou Cissé est comme une indifférence à la grogne sociale, puisse que cette nomination symbolise la continuité de la gouvernance actuelle. Le président, par cette nomination, devait se montrer soucieux des attentes de la population, en leur apportant pour de vrai des personnalités qui incarnent le changement et Boubou n’en est pas un. En ce qui concerne aussi la problématique de l’école et de la crise sécuritaire, le Président n’en a pas fait un discours nouveau, il n’a fait que répéter ce qu’il a, lui-même, toujours dit. Donc ce discours n’est que des mots comme les précédents.

Moussa Touré : résident de l’organisation de défense des droits aux logements du Mali (ODDL-Mali)

« On s’attendait à plus d’actions »

Dans le message à la nation du Président IBK, on a plutôt compris une lecture du devoir d’un président de la République, le rôle ou ce que doit faire un président de la République pour sa nation, notamment un projet de société. Ce que les gens attendaient de cette sortie était plus de de solutions concrètes et d’actions. En ce qui me concerne, parmi les gros problèmes du Mali figure le foncier, le président n’y a pas touché, alors beaucoup de mécontentsde  ce secteur manifestent aussi contre lui. Regarde, les logements sociaux ont été rendus près d’une année en toute violation des droits qui accompagnent la remise des clés. Donc pour moi c’est tous ces facteurs qui doivent être pris en compte.

Moussa Traoré Bacodjicoroni

« On doit accompagner le président de la République à résoudre ce problème »

Si ça ne tient qu’à moi, on va encore donner du temps à IBK pour qu’il mette en exécution les propos tenus dans le discours. Cette option n’est pas pour autre chose, mais parce que notre pays n’a pas besoin d’un autre coup de force après celui de 2012. Donc compte tenu des multiples enjeux auxquels notre pays fait face, on doit faire en sorte que le Mali ne connaisse pas pire que ce qu’il vit déjà.

Abdoulaye Ballo, président de l’Association libre des consommateurs maliens (ALCOM) :

« Ibk a passé à  côté »

Dans le message à la nation du président de la République, il  donnait l’heure d’être en campagne, il y’avait un grand trou dans son discours.  Tout ce qu’il a indiqué ne sont plus d’actualité.  Du problème de la sécurité au problème de santé passant par celui de l’éducation ou des réfugiés du centre à Faladié, le président avait déjà évoqué tout ça lors de sa conquête du pouvoir, ce qui lui a même valu la confiance qu’il a acquis pour diriger le Mali pendant tout ce temps. S’il a échoué, ce n’était pas le moment de parler de cela encore. Il devait, à mon avis, parler de la goutte d’eau qui a fait déborder la vase, notamment le problème des dernières élections législatives. A mon avis, le président devait annoncerà  cette adresse à la nation, trois décisions fermes pour désamorcer le climat social. Premièrement : dissoudre l’Assemblée nationale qui fait d’objet de contestation populaire, trouver des formules pour changer les neuf sages de la Cour constitutionnelle qui n’aspirent plus confiance au peuple et en fin ouvrir un dialogue avec la CMAS-alliés qui réunient tous les frustrés contre la corruption, la mauvaise gouvernance, et autres afin d’établir une feuille de route pour une gestion transparente des affaires de l’état. Pour moi,  sans la prise unilatérale et préalable de ces décisions, il ne saurait avoir de dialogue. Les conseillers du président de la République doivent s’impliquer de sorte que le président au lieu de calmer le climat social, contribue à grandir le rang des mécontents.  Par ailleurs comme il dit qu’il va approcher  lesacteurs de la contestation, je crois que les maliens doivent attendre ses actions avant de décider quoi que ce soit, puis ce qu’à l’heure actuelle, le Mali plus besoin d’une transition démocratique que d’un coup de force.

La rédaction

SourceLe Pays

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