L’entretien entre l’opposition et les représentants de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), de l’Union européenne et de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est déroulé dans un esprit constructif pour Nouhoum Sarr, président du parti Front africain pour le développement (FAD) et membre de la coalition du Mouvement du 5 juin : « Nous avons échangé surtout sur leurs propositions de sortie de crise que nous avions en son temps rejetées, parce que nous n’avions pas compris la démarche. Vous savez, le Mali est un pays de dialogue. Nous sommes un peuple de dialogue, mais il s’agira de poser les vraies bases. »
Deux solutions
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest proposait essentiellement deux solutions pour sortir de la crise : organisation d’élections partielles dans les localités où le scrutin a été fortement contesté et la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale. Pour le moment, les opposants veulent plus, à commencer par la démission du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Mais à y voir de près, cette exigence est une base de négociation et pourrait donc évoluer. Les opposants veulent avant tout un cadre clair de discussions pour faire « non pas des réformettes, mais de vraies réformes » dans le pays. Les efforts de sortie de crise vont se poursuivre ce jeudi.
Outre les chapelles politiques, les religieux, d’anciens hauts fonctionnaires et des membres de la société civile sont consultés afin de contribuer à l’apaisement.
Source : RFI