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Amadou Koita, Membre De CFR : «Exiger la démission du président de la République sort du cadre de la loi»

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Le ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, Porte-parole du gouvernement Amadou Koïta

Réclamée tambour battant par le regroupement de quelques partis politiques et la CMAS  de l’imam Mahmoud Dicko, la démission forcée du président de la République ne cadre pas avec la Constitution et s’inscrit d’office dans une démarche de coup d’Etat.

Invité du débat ‘’En toute franchise’’ de l’ORTM1, Amadou Koïta, ancien ministre, recadre le représentant du M5-RFP, Issa Kaou Djim, sur leur demande de démission du Chef de l’Etat. «Exiger la démission du président de la République, on sort du cadre de la loi », a soutenu le président du parti PS-Yelen Kura.

Face à Issa Kaou Djim, coordinateur de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko et représentant le M5-RFP, le représentant de la CFR (Convergence des Forces patriotiques Républicaines), Amadou Koïta, est revenu sur les grands défis de la nation, les réponses apportées par le président de la République, les efforts en cours pour la stabilité du pays, tout en se disant surpris par la demande de démission du président IBK exprimée par le M5-RFP lors de ses rassemblements, les 5 et 19 juin.

Animé par la journaliste Sira Bathily, le thème du débat, premier du genre, entre un partisan du pouvoir et un anti, portait sur : « crise socio-politique : quelles pistes de solutions ? »

Aux primes à bord, Amadou Koïta a tenu à apporter une rectification quand Issa Kaou Djim parlait au nom du peuple malien, s’agissant de la demande de démission du président de la République.

« Je voudrais dire à Kaou Djim que nul n’a le monopole du peuple malien. La liberté de demander la démission du président de la République est démocratique, mais une liberté d’exiger la démission du président de la République, c’est là où on sort du cadre de la loi », a répondu l’ex ministre Koita.

Cette affirmation de l’ancien ministre de l’intégration africaine est soutenue par le juriste Paul Traoré, présent sur le plateau.

Ce que disent les textes

«La demande de démission est une liberté. Mais les textes de la constitution ne prévoient pas une démission d’office du président de la République », explique l’homme de droit Paul Traoré précisant que dans notre constitution, il n’y est pas de démission d’office, c’est-à-dire que le président doit démissionner tout de suite parce qu’il a fait ça. Selon lui, comme indiqué par l’article 36 de la constitution, « la démission ne peut être que volontaire ».

Revenant sur les défis majeurs (sécuritaire et sanitaire) du pays, le président du parti PS-Yelen Kura a rappelé l’ambition du président de la république, IBK, depuis son élection à la magistrature suprême en 2013. Pour lui, IBK a toujours rassemblé, privilégié le dialogue pour trouver des solutions aux problèmes du pays.

«Nous estimons, aujourd’hui, que  l’heure est au rassemblement du peuple. Nous estimons aussi que les 18 millions des Maliens aspirent à la paix, à la stabilité, souhaitent que nous parvenions à appliquer l’Accord pour la paix, que nous parvenions à trouver la solution au problème du centre », ajoute Amadou Koïta.

Le débat entre Amadou Koïta et Issa Kaou Djim, largement suivi par les téléspectateurs, a permis de mieux comprendre ce que dit la Constitution à laquelle nous nous soumettons tous et la lutte politique conduite par le M5-RFP.

Ousmane Morba

L’Observatoire

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