En cette période de forte consommation de gaz butane, le Mali ne dispose plus de stock national de sécurité. En effet, suite à la grève des importateurs de gaz butane en 2019, pour non-paiement de leurs dettes nées des prix subventionnés de gaz butane, l’Etat, à travers la Direction générale du Commerce, de la Concurrence et de la Consommation, a imposé, pour 2020, un quota pour chaque importateur dans le cadre d’un cahier des charges.
Force est de constater que ces quotas ont été fixés sans réellement tenir compte de la consommation de la population malienne des années précédentes et non plus de l’évolution de la consommation actuelle du pays.
Cette hausse de la consommation est due au manque de charbon et du bois causé par la déforestation mais aussi à la mise en place des mesures nationales et internationales de protection de l’environnement. Déjà, en août, le quota attribué à chaque importateur est presque épuisé.
Il n’est plus un secret pour personne que la recharge de la bouteille de gaz butane devient aujourd’hui de plus en plus difficile ; il faudra faire plusieurs points de distribution pour pouvoir recharger sa bouteille vide.
À chaque fois qu’il a été demandé au revendeur, pourquoi on ne trouve plus aussi facilement de gaz butane, une seule réponse : les importateurs disent que le quota attribué pour 2020 est épuisé et même si le gouvernement leur donne de nouveaux quotas, ils n’ont plus d’argent pour importer du gaz butane.
Parce qu’à ce jour, leurs dettes de 2019 ne sont toujours pas payées malgré la promesse du président de la République et du Premier ministre de régler la dette intérieure 2019, pour aider les entreprises à faire face aux conséquences du COVID-19.
Si rien n’est fait par les autorités avant la fin de ce mois d’août, une nouvelle crise risquerait de s’ajouter aux crises actuelles que connaît notre pays.
La Rédaction
Nouvelle Libération