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Gardés au camp : Les familles des officiels arrêtés lors du coup d’État s’inquiètent

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Lors du coup d’État du 18 août dernier, certains officiels (civils et militaires) ont été arrêtés. Si le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a été libéré, son Premier Ministre et son Président de l’Assemblée sont toujours aux mains des putschistes, au camp.

Le président de la République, déchu, un de ses collaborateurs et l’ancien ministre des Finances et de l’Économie, Abdoulaye Daffé, ont été libérés par les mutins. Certains membres sont jusqu’à présent gardés par les mutins. Une situation face à laquelle les proches et familles affirment n’avoir pas droit de visite.

Parmi elles, le Premier ministre Boubou Cissé, Dr Boubou Cissé. Il a été arrêté au même moment que l’ancien président dont il a partagé un moment le lieu de détention. Depuis, aucun membre de la famille de Boubou Cissé n’a pu lui rendre visite, souligne un média français. Aucun avocat non plus. Cependant, d’après nos informations, les proches de l’ancien Premier ministre lui apportent le repas, mais sans pouvoir le lui remettre directement.

Autres civils toujours détenus : Moussa Timbiné, président de l’Assemblée nationale. Rien d’officiel n’a encore été reproché à ces deux personnalités. De hauts gradés de l’armée sont toujours aux arrêts. Parmi eux, l’ancien ministre de la Défense et celui de la Sécurité.

Cependant, les détenus ont reçu la visite d’associations de défense des droits humains, et sont bien traités. Une délégation de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a rendu visite à l’ancien chef de l’État malien, Ibrahim Boubacar Keita, à son domicile et aux personnalités détenues à Kati par la junte. Le constat de la délégation de Aguibou Bouaré lors de cette visite du 27 août dernier : la violation du droit des détenus, à l’information et celui d’être en contact avec le monde extérieur.

La CNDH, depuis le renversement du régime IBK et l’arrestation des personnalités, dont l’ex-Président, se soucie du respect des droits des détenus. C’est pourquoi, précise le communiqué de l’organisation, elle a, dès le lendemain des évènements du 18 août 2020, dépêché une délégation à Kati pour s’enquérir des conditions des personnes privées de liberté. Même si elle n’a pas pu voir les personnalités détenues ce jour, la délégation de la CNDH dirigée par son président Aguibou Bouaré a pu rendre visite à IBK et aux personnalités détenues à Kati, le 27 de ce mois. « Une délégation de la CNDH, conduite par son Président, s’est rendue à Kati, le 27 août 2020, dans le cadre de son mandat légal de promotion, de protection des droits de l’homme ainsi que de prévention de la torture. Elle a pu avoir accès aux personnalités civiles et militaires privées de liberté. La mission a pris fin avec une visite au domicile privé de l’ancien Chef de l’État, à Sébénicoro, à Bamako », a précisé le communiqué signé par Aguibou Bouaré. L’objectif de ces visites, ajoute ledit communiqué, était de s’enquérir des conditions de privation de liberté de ces personnes et de vérifier la conformité de celles-ci avec les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux en la matière, notamment la Convention des Nations Unies contre la Torture, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, la Loi fondamentale du Mali.

Certains droits de personnalités violés

Selon la CNDH, même si les conditions des personnalités détenues sont acceptables globalement, certains de leurs droits sont violés. « Si les personnes privées de liberté ne se plaignent pas particulièrement de leurs conditions globalement acceptables, la Commission a néanmoins constaté l’inobservance de certains droits, dont le droit à l’information et celui d’être en contact avec le monde extérieur », a-t-on lu dans le communiqué de Aguibou Bouaré.

Bourama Kéïta

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