Accueil Politique LIBERATION DE L’OTAGE FRANÇAISE : SOPHIE PETRONIN AURAIT-ELLE BASCULE ?

LIBERATION DE L’OTAGE FRANÇAISE : SOPHIE PETRONIN AURAIT-ELLE BASCULE ?

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Après trois ans neuf mois et 15 jours soit 1384 jours passés aux mains des terroristes, la française, Sophie Pétronin semble avoir une autre appréciation des choses. Dans ses révélations, plusieurs zones d’ombres subsistent, mais surtout interpellent sur l’état de l’otage. En plus de sa conversion officielle a l’islam durant sa captivité, ses propos créent une controverse et suscitent questionnement.

Libérée le 8 octobre 2020 avec l’opposant Soumaïla Cissé et deux autres otages italiens, Sophie Pétronin se repose dans sa famille en France. Elle profite pour rattraper le temps perdu aux mains des ravisseurs. Cependant, depuis son retour, la française s’exprime sur sa captivité. Elle tente de relater le feuilleton de ces quatre ans de détention et son quotidien durant cette période. Elle a expliqué dans son entretien avec le Président Français, M. Emmanuel Macron en présence du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian les conditions de sa captivité.

C’est partant de ses explications que l’on semble se convaincre de l’exécution de la suissesse. Sophie Pétronin raconte qu’après un énième conflit entre l’otage Beatrice Stöckli et les djihadistes, la Suissesse a été emmenée « derrière une dune ». Puis il y a eu « un coup de feu ». Et depuis, la missionnaire n’est jamais revenue. Par contre, l’ex-otage française qui partageait la geôle avec la colombienne, informe sur la présence de la religieuse Gloria Cecilia Argoti. Sophie Pétronin et Gloria Cecilia Argoti, étaient « colocataire » dans les mains des terroristes. Le 5 octobre, raconte-telle, un geôlier est venu la chercher alors que sa camarade, Gloria s’interrogeait sur son sort.

Cette libération selon l’ex-otage est la quatrième après trois échecs de suite. « La France a terriblement agacé mes gardiens. Ils me répétaient sans cesse que l’État ne répondait pas. Que mon fils se démenait pour trouver une solution mais qu’à chaque fois, un bâton se glissait dans les rouages », raconte-t-elle à un media français

Il n’y a pas de doute, le Groupe de soutien à l’islam aux musulmans (GSIM) est à l’origine de cette captivité. Les négociations pour sa libération et celle de Soumaïla Cissé ont été menées par Ahmada Ag Bibi, l’intermédiaire malien, et le colonel Sanogo de la DGSE. Jusqu’ici, la française a semblé être peu logique dans son récit.

LES ZONES D’OMBRES DANS LES DETAILS

Cette dame qui sort de quatre années de captivité ne semble pas fatiguée. A Aucun moment, elle n’a accusé ni porté un jugement contre ses ravisseurs. Son raisonnement est entre-semé d’une certaine dispersion d’idées quelque peu “ironique et cynique’’.  Parlant de son dernier jour et sa préparation pour le départ, elle a subitement demandé à Emmanuel Macron en présence de son ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Driand’aider la colombienne.

« Il faut faire quelque chose pour ma colocataire, Gloria, elle ne va pas bien. Sa tête est en train de lâcher. Par contre, pour la Suisse, c’est trop tard », a-t-elle laissé entendre.

Peut-on se demander si elle aussi, sa tête est entrain de lâcher où joue-t-elle à l’ironie dans son récit ?  Car, entre la dispersion dans ses idées et son refus d’admettre qu’elle était « otage », subsiste un mystère. Selon Sophie Pétronin,

« si vous avez une épreuve lourde, difficile à traverser, vous avez le choix de l’acceptation ou de la résistance. Aucun cas, vous viriez dans l’acceptation que dans la résistance. Donc, lorsque j’avais été enlevée, j’ai fait un petit travail psychologique et donc, j’ai passé dans l’acceptation dans la difficulté dans l’avenir et de garder mon énergie, mes pensées positives pour la traverser ».

Veut-elle parler de sa reconversion officielle à l’Islam qui peut s’assimiler à une sorte d’acceptation ? L’autre point noir dans son récit concerne la connaissance de ses ravisseurs ou certains de ses geôliers. A cette question, l’ex-otage française affirme :

« pas réellement, pour la simple et unique raison, j’aurais pu les connaitre sans me tromper, s’ils avaient descendu le turban. Mais, ils avaient de turban jusqu’au ras des yeux, mais vous ne voyez que deux yeux, difficile de pouvoir mettre un visage dessus ».

Mais en même temps, elle laisse entendre : « J’ai travaillé ce matin avec quelqu’un pour essayer d’aider. Le seul que j’ai pu identifier, parce qu’entre lui et moi, il n’y a pas de mystère, c’est Iyad Ag Ghali, sinon, les autres, je ne sais pas. » Quelle contradiction ?

A la question de savoir si elle avait rencontré Iyad Ag Ghali en personne pendant sa détention, la française répond : «Non, il ne savait même pas que j’étais prisonnière, otage ».

Alors qu’elle soulignait aussi que ses ravisseurs ont menti volontairement sur son état de santé durant sa captivité par une mise en scène d’une vidéo de propagande diffusée en juin 2018, intitulée « Save the old Sophie 2 ».  Dans le même temps, elle rappelle qu’un jour après une chute dans les dunes en pleine nuit, elle avait réclamé le médecin. Mosta est venu pour lui administrer des soins mais avec une caméra lui demandant de collaborer pour le montage de cette vidéo mensongère. Le fait d’être en captivité aux mains des terroristes (4 ans durant) dont elle affirme elle-même qu’ « il n’y a pas de mystère entre Iyad et elle », porte de forte soupçons de complicité dont on peut parler de basculement.

Mais de l’autre côté, on peut supposer que   l’ex-otage Sophie souffre d’un choc psychologique à prendre au sérieux surtout au regard de son âge. Le récit de Sophie porte en lui, l’esprit de compassion envers les terroristes qu’elle qualifie de « groupes d’opposition armés au régime » et non de djihadistes. Ce qui n’exclut en réalité pas une certaine complicité entre elle et ses ravisseurs.

KADOASSO I.

NOUVEL HORIZON

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