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Revendication du départ des troupes françaises du Mali : La manifestation réprimée !

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Réunis au boulevard de l’indépendance de Bamako, les militants de « yèrèwolo debout sur les remparts », un mouvement anti politique française au Mali, ont été, dans l’après-midi de ce mercredi 20 janvier 2021, réprimés par les forces de l’ordre. Cette manifestation consistait à réclamer le départ de la France au Mali.

Composés des femmes ; des jeunes ; et des enfants de différentes catégories d’âge, les Maliens qui se reconnaissent dans le combat du mouvement « yèrèwolo debout sur les remparts » ont bien voulu répondre à l’appel des leaders dudit mouvement. Il était 14h quand les forces de l’ordre siégeant le monument de l’indépendance réprimaient. Ce, à l’aide des gaz lacrymogènes. Même si les leaders du mouvement n’étaient pas encore arrivés, certains manifestants avaient commencé à s’exprimer. « A Bas la France, retournez chez vous. La France va partir, qu’ils sachent que le peuple malien la fera partir  comme les Algériens l’ont fait », expliquait un manifestant.

Quant à la répression de la manifestation, l’interlocuteur rappelait : « C’est comme ça que le départ du régime IBK a commencé. Que les autorités autorisent ou pas cette marche, la France pliera ses bagages.IBK est parti, mais la France est là. Je dis haut et fort que les projets commencés par IBK, sont en train d’être achevés par Bah Daw, président de la Transition, Assimi Goita, vice-président, Malick Diaw du CNT, et le ministre colonel-major  Ismaël Wagué ».Visiblement mécontent de la répression, le jeune manifestant extériorisait ceci : « Je ne soutiens jamais ces militaires au pouvoir, en tant qu’ils ne suivent pas le peuple .Les forces de l’ordre sur place à ce boulevard  nous ont dit que le meeting est annulé. Ils nous empêchent de manifester, mais imam Mahmoud Dicko a été chaleureusement accueilli par ses militants au vu et au su de tous. Les autorités n’ont ni parlé de l’état d’urgence ni de la covid-19 ».Selon une manifestante, les affrontements qui se passent même à Bamako et dans d’autres lieux du pays sont « dus au faut que la France ne veut pas que cette crise finisse ». « En une(1) minute, ajoute-t-elle, on peut en finir avec cette crise sécuritaire, si la France le désire, ou que la Minusma le souhaite ».

Des soldats maliens sont morts, ainsi que nos enfants et les femmes à cause de l’insécurité. Les Maliens en ont marre de cette situation, tout le monde est « unanime que c’est la France qui est responsable de nos maux », martèle la manifestante. « A bas la France, nous demandons à Bah Daw de ne jamais mettre ses pieds en France qui partira de chez nous tôt ou tard », ajoute un jeune venu de Kati. D’après lui, Les forces de l’ordre  présentes au boulevard ne pouvaient pas empêcher les manifestants de faire ce qu’ils veulent. « Mais nous sommes juste venus pour manifester notre intention, sans nous opposer ou confronter les forces de l’ordre que nous soutenons  », a-t-il indiqué. Toutes celles et ceux qui, selon lui, sont avec la France ne sont pas avec les Maliens. Aussi manifestant, Djimé Diawara estime qu’il n’y a jamais eu de paix partout où la France a été. « Nous nous confiés à Dieu, la France ne peut rien. Le peuple doit s’inspirer des rwandais et des Algériens, précise un autre.

                                                                                                            Mamadou Diarra

Le Pays

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