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Mali : six soldats maliens tués par des jihadistes présumés à la frontière burkinabè

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Au moins six soldats maliens ont été tués et 18 blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre du Mali au cours de deux attaques attribuées aux jihadistes. Une précédente attaque, jeudi, avait déjà entraîné la mort de trois soldats dans le secteur de Mondoro.

Six soldats maliens ont été tués et 18 blessés dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 janvier dans le centre du Mali dans deux attaques par des “terroristes” qui ont été repoussés avec l’aide des forces françaises, a indiqué dimanche l’armée malienne.

“Le bilan provisoire est de 6 morts et 18 blessés” parmi les soldats lors des attaques contre “deux postes de sécurité” à Boulkessy et Mondoro” (centre), entraînant une riposte qui a fait “une trentaine de morts côté terroristes”, a écrit l’armée dans un communiqué publié sur Facebook.

Quatre soldats ont été tués et 12 blessés à Boulkessy tandis qu’à Mondoro, il y a eu deux militaires tués et six blessés, a ensuite précisé l’armée dans un communiqué distinct sur Twitter. Elle “déplore la perte d’un véhicule et d’une mitrailleuse”.

“Une quarantaine de motos et un lot important de matériels militaires (ont été) saisis” par l’armée, lors de ces “deux attaques complexes et simultanées aux environs de 3h30” (locales et GMT), a-t-elle affirmé dans le communiqué sur Facebook.

“Grâce à la promptitude des réactions et à une coordination efficace entre les Fama (l’armée malienne) et les forces françaises Barkhane, les assaillants ont été mis en déroute”, a ajouté, sur Twitter, l’armée, sans préciser la nature de l’intervention de Barkhane.

L’aviation française a “détruit plusieurs” cibles “terroristes” durant les opérations à Boulkessy, a cependant affirmé dimanche à l’AFP une source militaire malienne.

Un précédant bilan de sources de sécurité avait fait état de trois soldats maliens tués et de cinq jihadistes tués.

Des combats pendant une heure

“Il y a eu deux attaques contre Mondoro et Boulkessy. Le bilan est encore provisoire. Au moins trois militaires tués et cinq terroristes tués”, a confirmé à l’AFP une autre source de sécurité. “Il y a aussi au moins sept militaires maliens blessés. Des jihadistes ont été blessés et ont abandonné plus de 25 motos dans leur fuite”, a ajouté cette source.

Les assauts ont “commencé vers 3 h” (locales et GMT), alors que “tout le monde était couché”, a indiqué à l’AFP un élu de Mondoro, estimant à une heure la durée des combats.

“Un hélicoptère a évacué plusieurs blessés militaires à Sévaré”, près de la capitale régionale, Mopti, où l’armée dispose d’un important camp, a dit à l’AFP une source médicale.

Les camps de Boulkessy et Mondoro, situés à proximité de la frontière avec le Burkina Faso, ont déjà été attaqués par le passé.

En septembre 2019, ils avaient été la cible d’une des attaques les plus meurtrières qu’a connues le Mali depuis le début de la crise en 2012. Une cinquantaine de soldats avaient été tués dans une double attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim selon l’acronyme arabe), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda.

Crise multiforme

Cette région frontalière entre le Mali et le Burkina Faso est le théâtre de nombreuses attaques jihadistes.

Les armées nationales y sont déployées dans des camps militaires dont elles peinent à sortir sans l’appui de leurs partenaires, France en tête.

La force française Barkhane, forte de 5 100 hommes, a mené dans cette même région frontalière plusieurs opérations depuis le début de l’année 2021.

Depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le Nord, le Mali s’enfonce dans une crise multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, et des centaines de milliers de déplacés, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, africaines et françaises.

Le centre du Mali est devenu l’un des principaux foyers de ces violences qui se sont propagées depuis 2015 vers le sud du pays, mais aussi au Burkina Faso et au Niger voisins.

Avec AFP

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