Le nouveau président gambien effectuera, du 14 au 16 mars, une visite officielle à Paris, où il sera reçu par François Hollande, et à Bruxelles, où il rencontrera les dirigeants européens. Il s’agit de son premier déplacement hors du continent depuis qu’il est entré en fonctions.
Adama Barrow commencera sa tournée européenne par une visite officielle à Paris, les mercredi 14 et jeudi 15 mars. François Hollande avait lancé l’invitation à son homologue gambien mi-janvier, lors de leur rencontre au 27e sommet Afrique-France de Bamako.
Le 14, Barrow, qui séjournera dans un grand hôtel de la capitale, doit s’entretenir avec Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, Rémy Rioux, le directeur général de l’Agence française de développement (AFD), et Michel Sapin, le ministre de l’Économie, avant de recevoir la communauté gambienne résidant en France.
Entretien avec Hollande
Le lendemain, le 15, il participera à un petit-déjeuner avec des entrepreneurs au siège du Medef (le patronat français), déjeunera avec Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, puis sera reçu par François Hollande à l’Élysée, à 15h.
Il devrait ensuite rencontrer Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, et pourrait enfin animer une conférence à Sciences Po. « Nous avons toujours eu la volonté de soutenir les pays africains en sortie de crise. Nous le faisons donc avec la Gambie, comme nous l’avons fait avec le Mali ou le Burkina », explique-t-on à l’Élysée, où l’on suit de près la situation à Banjul depuis la fin du régime de Yahya Jammeh.
Poursuite de l’aide européenne
Après sa visite à Paris, Adama Barrow se rendra, le jeudi 16 mars, à Bruxelles. Il y sera reçu par plusieurs hauts dirigeants de l’Union européenne (UE) : Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, Jean-Claude Juncker, le président de la commission de l’UE, et Donald Tusk, le président du Conseil européen. « Le fait que le président Barrow soit reçu au plus haut niveau de l’UE est un signal fort de notre soutien politique et économique à la nouvelle Gambie », explique un diplomate européen.
Durant ces entretiens, il sera notamment question de la poursuite de l’aide financière apportée par Bruxelles aux nouvelles autorités gambiennes. Début février, l’UE avait annoncé le déblocage de 225 millions d’euros d’aides à la Gambie pour soutenir la relance rapide de son économie exsangue. Le financement européen de la Mission de la Cedeao en Gambie (Micega), chargée de sécuriser le pays, et dont le mandat a été prolongé jusqu’à mai, devrait également être évoqué.
Source: Jeune Afrique