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Lutte contre le terrorisme au Mali : Soutien total des autorités à la force Barkhane

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La hiérarchie militaire, qui craint un départ précipité de Barkhane, s’est livrée à une campagne tout azimut pour dire tous les biens sur la coopération entre Barkhane et les FAMA’S. Le Chef d’Etat major général et le Directeur de la Justice militaire se sont efforcés à nous convaincre de l’utilité de la présence de Barkhane en insistant sur la formation dispensée en dehors de celle de l’EUTEM à Koulikoro. Ils ont montré à l’ORTM des images sur les entraînements à Gao, ainsi que le partage des informations, la coordination des actions communes, la rencontre périodique trimestrielle entre tous les chefs militaires Barkhane, FAMA’S, G5 Sahel. Il a fallu attendre l’organisation de la marche contre Barkhane interdite par les autorités du district et dispersée par les forces de l’ordre pour que l’Etat – major des FAMAs réagisse en organisant cette communication sur le tard. Cela n’est pas convaincant et leur communication a été montée par les experts de Barkhane pour les besoins de la cause.

J’ai toujours soutenu que la France doit fournir des instructeurs et nous vendre des armes qui surclassent celles des terroristes en performance. Le milliard d’euros dépensé, chaque année, pour le maintien de ses troupes peuvent suffire à équiper l’armée malienne qui doit assurer elle-même la défense de son territoire.

La présence de Barkhane a d’autres motivations que la lutte contre le terrorisme. On devrait laisser la marche se dérouler car depuis que la date des manifestations a été fixée, Barkhane a décidé de quitter sa position de villégiature pour faire des attaques tous azimuts contre les GAT afin de montrer qu’ils sont actifs.

La bavure de Kounti que le Ministère de la défense a essayée de couvrir, était une opération punitive contre les auteurs supposés des attaques contre Barkhane qui ont tué 5 soldats français et blessé 6 autres.

Nous, les observateurs, nous avons remarqué que les soldats de Barkhane se mettent hors d’atteinte en fortifiant leurs bases où ils sont en sécurité et ensuite, limiter les déplacements pour éviter les mines qui sont dangereuses contre leurs blindés légers.

Les opérations communes où les troupes des FAMAs et du G5 Sahel sont au sol, les Français sont dans les airs, se soldent par 2 à 5 terroristes qu’ils vont neutraliser. Cela est un gaspillage de moyens et de dotation de carburant pour un résultat maigre.

Le convoi fait une grande vacarmeque les terroristes entendent au loin(10 km) et ont le temps de disparaître avec leurs motos et les matériels qu’ils peuvent emporter avec eux. Le reliquat d’armes que vous ramassez et les motos en panne que vous exhibez à la télévision sont ridicules par rapport aux moyens engagés. Il faut surprendre l’ennemi en envoyant les drones armés en précurseur qui peuvent les fixer en lançant un missile s’ils veulent fuir en entendant les bruits du convoi.

Après, l’aviation entre en action pour neutraliser ceux qui ont été surpris et qui tentent de fuir. Enfin, les fantassins viendront ratisser la brousse ou la forêt où ils s’abritent. Il faut mettre le feu pour détruire leurs abris afin qu’ils sortent et se rendent en encerclant l’endroit. Il ne sert à rien de se déplacer sans renseignements. Ensuite, je pense que les moments favorables de les trouver en grand nombre, c’est quand ils tendent des embuscades ou décident d’attaquer un camp militaire. Si les détachements militaires attaqués sonnent l’alerte, il faut envoyer les hélicoptères de combat pré-positionnés à Sévare, Gossi, Segou, Gao, etc.

J’ai appris que Barkhane stationne ses aéronefs jusqu’à Niamey où ils sont plus en sécurité. Cela est stupide. Ils stationnement aussi leurs aéronefs à la base de Tessalit et Kidal pour assurer la sécurité des employés de Total et de la Sonatrach qui opèrent sur leurs blocs respectifs. C’est pour cette raison qu’ils ne sont pas disponibles afin de venir au secours des FAMAs. Ils envoient plutôt la Minusma qui vient après la fin du combat, jouer à l’ambulancier.

Ce que je vais dire aux autorités de la transition, Macron ne va pas rapatrier ses troupes à cause des manifestations de rue à Bamako même si elles mobilisent plus de 2 millions de personnes. Il a un objectif qu’il est venu chercher au Mali. Il ne s’en ira que s’il a atteint cet objectif. Il n’a pas peur des autorités de la transition, avec son accord de coopération militaire qui couvrent sa présence, à plus forte raison des activistes qui parlent de la Russie qui ne viendra jamais car le Mali ne présente aucun intérêt stratégique pour Poutine.

La présence de la Minusma n’est pas fortuite, dont le mandat est renouvelé par le Conseil de sécurité où la Russie est membre permanent avec droit de veto. Le Ministre des affaires étrangères russes Mr Lavrov a expliqué dans une interview, comment son collègue français Mr Fabius l’a demandé de ne pas s’opposer à la résolution qu’il a rédigée sur le Mali, il a accepté mais en prévenant Fabius, qu’il va combattre les mêmes terroristes qu’ils ont financés en Libye et qu’ils auront en face au Sahel. Fabius va lui répondre que “c’est la vie”. C’est pour vous dire que ces puissances sont des complices au niveau du Conseil de sécurité. Il négocie par – dessus de nos têtes sans état d’âme.

La Russie est un pays qui est 1er producteur de pétrole et de gaz, d’or et de toutes les matières premières avec ses 17 millions de kilomètres carrés.  Les Maliens se font des illusions. Macron ne craint pas la concurrence de la Russie dans son pré-carré. Il dispose de beaucoup de leviers pour neutraliser notre pays. Il peut manipuler la CMA et la Plate-forme qui se sont rapprochés, et ne sont pas désarmés pour chasser l’administration malienne du Septentrion.

J’ai écrit dans plusieurs de mes posts qu’il faut épargner nos véhicules militaires en les retournant à leurs bases à Gao, Tombouctou, Sévare et Ségou. Il faut payer au moins 10.000 motos semblables à celles des terroristes mais en demandant au Constructeur chinois de modifier les pneus, la capacité du réservoir, et monter une tourelle d’acier de protection pour le conducteur et un support sur le milieu du guidon afin de fixer une mitraillette que le deuxième soldat assis derrière puisse tirer à l’aise en course poursuite ou en position défensive. Il faut qu’ils portent des casques de protection et des gilets anti-balles.

Les troupes doivent abandonner les positions fixes pour se mouvoir facilement en se dirigeant vers les endroits où se regroupent les terroristes, en dotant, chaque peleton de 30 motaristes, des drones avec un rayon de 50 km qui peuvent donner les renseignements afin de ne pas tomber dans une embuscade. Ces acquisitions sont moins chères.

Le Gouvernement chinois peut choisir un constructeur avec qui le gouvernement malien peut passer les commandes. Je vous prie de payer 1000 exemplaires d’abord afin de l’expérimenter et vous allez voir les résultats engrangés.

Les motos peuvent éviter les mines plus facilement. Il faut épargner nos blindés qui ne sont pas adaptés dans la guerre asymétrique. Il faut assurer la défense de la capitale en créant une ceinture de sécurité autour de Bamako, pour le rendre imprenable par une colonne de Djihadistes qui peuvent se glisser entre les dispositifs de défense pour tenter de prendre la capitale comme les mouvements armés ont tenté à Bangui en Centrafrique.

Abdoulaye bah

SourceLe Matinal

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