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Relance de la Comatex-SA après le retrait de Covec : Des investisseurs chinois et espagnols intéressés ?

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Usine Comatex SA

Compte tenu du désir de COVEC de se retirer de la Comatex-SA,  le département de l’Industrie et du Commerce a engagé des actions de recherche de nouveaux partenaires stratégiques pour la société. Des discussions ont lieu avec une entreprise textile chinoise et des investisseurs espagnols sont intéressés par la relance de la Comatex.

La compagnie malienne de textile (Comatex) est une société malienne de textile située à Ségou. Elle est la première usine textile du pays, inaugurée en 1968. D’abord entreprise d’Etat, elle s’est transformée en entreprise privée, avec une participation majoritaire chinoise. La Comatex était jusqu’à 2020 une coentreprise de la Covec une filiale de la  CREC. Cette société s’est rendue célèbre de par la qualité du travail et de la main d’œuvre utilisée.

Depuis quelques mois, l’entreprise a mis la clé sous le paillasson laissant ses 1300 employés en chômage. Une situation qui ne laisse toute âme sensible indifférente.

Faisant face à « plusieurs difficultés » surtout au niveau de la trésorerie, la disponibilité des matières premières et la vétusté des machines, la Comatex est, depuis lors en cessation de paiement.

La situation a interpellé le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, Harouna Niang. Dans une communication qu’il a faite sur l’ex-entreprise chinoise, le ministre a affirmé que la Comatex n’arrive pas à payer les banques et ses fournisseurs. Elle ne peut donc bénéficier d’aucune facilité pour pouvoir relancer ses activités. C’est ce qui explique que l’actionnaire majoritaire Covec  (80% du capital social) affirme le ministre Niang, a été clair.  « Ils ne veulent plus continuer à investir dans la Comatex car, ils ne sont pas une entreprise textile mais une entreprise du bâtiment ». Une nouvelle stratégie de leur société mère en Chine, affirme le ministre, c’est de se retirer de toutes les activités qui ne sont pas rentables et qui ne sont pas du ressort de leurs activités principales le BTP. Et d’ajouter  qu’ils « n’étaient là dans le passé que pour des raisons politiques qui ne semblent plus valables maintenant ».

Leur diagnostic est qu’il faut liquider l’actuelle société Comatex dont les équipements sont obsolètes et construire une nouvelle usine plus moderne et plus compétitive. Ils demandent que cette solution soit mise en œuvre avec de nouveaux partenaires stratégiques qui sont du métier. Ils affirment avoir fait cette suggestion à la partie malienne depuis 2016 et n’avoir reçu aucune réponse positive.

Face à cette situation le département a-t-il souligné, a préparé les termes de référence pour une étude diagnostic et de propositions d’options de relance en tenant compte de la compétition sur le marché national et régional. Nous avons obtenu le financement de cette étude.

Parallèlement, Harouna Niang dit engager des actions en accord avec les travailleurs pour mettre la société en redressement judiciaire. Nous sommes également en train de travailler avec le ministère des Finances pour éventuellement la mise en place d’un plan social pour les travailleurs afin d’anticiper au cas où la relance immédiate ne serait pas possible. À cette étude indépendante que nous avons commandité s’ajoute un diagnostic rapide que nous avons demandé à une équipe dirigée par le Cerfitex de Ségou et comprenant tous les chefs d’ateliers de la Comatex. Leur travail, c’est de confirmer ou infirmer le diagnostic de l’actionnaire majoritaire Chinois et de proposer des solutions à court terme qui sont viables.

« Compte tenu du désir de COVEC de se retirer de la société nous avons engagé sans attendre des actions de recherche de nouveaux partenaires stratégiques pour la société. Eux-mêmes nous ont suggéré une entreprise textile chinoise avec laquelle nous sommes en discussion. Nous avons aussi des investisseurs espagnols grâce à notre ambassadeur en Espagne qui sont intéressés par la reprise de la Comatex. Nous avons d’autres contacts qui sont en cours aussi », affirme M. Niang.

Mamadou Sidibé

Source : Arc en Ciel

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