Après la rupture des pourparlers avec le gouvernement, un collectif de sept syndicats de l’éducation projette de paralyser le système éducatif pour une semaine à partir d’aujourd’hui en vue d’obtenir le statut autonome.
Le Collectif des sept syndicats de l’enseignement fondamental et du secondaire après l’échec des négociations avec les autorités emboite le pas aux médecins en grève illimitée. Les enseignants décrètent à partir de ce lundi une semaine de grève pour inviter le gouvernement au respect du protocole d’accord signé en février.
Le point de discorde ici est le statut autonome aux enseignants que le gouvernement avait accordé face à la menace d’une grève illimitée en janvier dernier. Après un mois, le gouvernement de Modibo Kéita propose à la place du statut autonome un statut particulier.
Cette proposition ne rencontre pas l’assentiment des enseignants. Ils projettent une grève de 216 h. Pour éviter la paralysie du secteur de l’éducation, le collectif invite le gouvernement au respect du protocole d’accord signé le mois de février.
Tiémoko Dao que nous avons joint au téléphone, a réaffirmé la rupture des négociations. “Statut autonome ou rien, nous ne voulons plus qu’on dise je vais enseigner avant de trouver un mieux vivre. Nous ne voulons plus ce slogan au niveau de l’enseignement donc que le gouvernement améliore nos conditions un point c’est tout”.
Le collectif se dit ouvert au dialogue mais seulement avec au centre des débats le statut autonome.
Le ton de cette grève a déjà été donné la semaine dernière par des enseignants à Koutiala, qui ont assiégé l’Académie d’enseignement pour exprimer leur mécontentement face au laxisme du gouvernement à régler définitivement leurs demandes.
Adama Diabaté, Stagiaire
Source: L’indicateur de renouveau