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Paiement de la redevance péage par passage : la fronde des transporteurs

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Des places des minibus de transport en commun Sotrama désertes, la circulation fluide, ce constat ne pouvait échapper, hier, aux Bamakois. Cette ambiance morose est le résultat d’un autre arrêt de travail d’une journée observé par les syndicats de transport en commun. Pour rappel, c’est le troisième mouvement des transporteurs pour protester contre l’application du paiement de la redevance péage par passage au niveau des postes, entrée en vigueur le lundi 1er mars.

Hier à la place située non loin du Palais de la culture à Badalabougou, tous les minibus de transport en commun étaient à l’arrêt. «Nous avons décidé encore de faire cet arrêt de travail, car le prix fixé par passage au niveau des péages ne nous arrange pas. S’il faut payer à chaque passage 1.000 Fcfa, comment nous pouvons satisfaire aux besoins de nos famille ?», s’interroge Cheick Diakité, adjoint au syndicat des conducteurs de Sotrama de cette place.

Faute de véhicules de transport en circulation, les élèves d’une école à Badalabougou faisaient des auto-stop pour rentrer à la maison. D’autres faisaient des «support à trois» sur des engins à deux roues. Aux abords du siège de l’Assemblée nationale qui grouille du monde d’habitude, il n’y avait aucune bousculade pour prendre les Sotrama. À la place Vox-Da, il y avait deux véhicules qui étaient stationnés dans cette grande cour. Aucun syndicat n’y était sur place.

En ville, on assistait à des scènes de rixes. En effet, les apprentis Sotrama descendaient de force les clients d’autres Sotrama qui ne voulaient pas suivre le mouvement.
Pour le trésorier général de la Coordination nationale des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali (CNCCR), après ce mouvement de 24 heures, s’il n’y a toujours pas d’entente entre eux et les autorités, une grève de 72 heures sera observée. «Le prix du péage était 1.000 Fcfa par jour et maintenant, c’est 1.000 Fcfa par passage.

Cela est insoutenable pour nous», explique Boubacar Bagayogo dit Papson. Souleymane Diallo alias Joli, un autre membre du CNCCR que nous avons eu au téléphone, a regretté que le ministère en charge des Transports reste toujours sourd à leur doléance…Lire la suite sur l’essor

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