Les responsables de l’Association des commerçants voyageurs du Mali et de la diaspora (ACOVMADIA) étaient face à la presse, le samedi 1er mai 2021, à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), pour dénoncer la cherté de l’impôt et des tarifs douaniers des marchandises. Au cours de cette conférence de presse, les commerçants ont invité les plus hautes autorités du pays à prendre les dispositions idoines pour faire sortir les opérateurs économiques, les commerçants de l’ornière. Pour obtenir gain de cause, les commerçants menacent de commencer les manifestations après le mois de ramadan.
Cette conférence de presse était animée par Ibrahima Maïga, président de l’Association des commerçants voyageurs du Mali et de la diaspora (ACOVMADIA), en présence des autres membres de l’Association comme Abdoulaye Bagayoko, Moussa Sacko. On notait également la présence du Président du SYNACODEM (Syndicat national des commerçants détaillants du Mali), Cheick Oumar Sacko, et bien d’autres commerçants. Selon le conférencier, Ibrahima Maïga, les commerçants maliens souffrent de la cherté de l’impôt et des tarifs douaniers des marchandises. «La direction des impôts a une lice de commerçants pour demander le redressement des commerçants. En 2016, les agents des impôts avaient commencé la même pratique qu’on a réussi à stopper avec notre mobilisation. Cette année encore, ils ont commencé avec la pratique pour demander à certains commerçants de payer 200 millions de FCFA, 300 millions de FCFA pour d’autres. Or le chiffre d’affaire de certains commerçants ne vaut même pas ces montants. Alors comment peut-on payer une somme qu’on n’a pas ? C’est de l’abus. Nous n’allons pas payer cet impôt. Après le mois de ramadan, nous allons nous faire entendre à travers des manifestations», a déclaré Ibrahima Maïga, président de l’Association des commerçants voyageurs du Mali et de la diaspora (ACOVMADIA). Il a déploré le fait que les bâtiments publics soient bradés sans une infime partie pour les commerçants. Autres problèmes soulevés par le conférencier, c’est le prix exorbitant du dédouanement des marchandises, la non construction du marché rose de Bamako, le manque de réseau téléphonique au grand marché de Bamako pour pouvoir communiquer. Il a évoqué la crise sécuritaire et sanitaire qui impacte négativement les commerçants maliens. « Nous avons adressé des correspondances au Conseil national de transition CNT, à la direction générale des impôts, à la direction générale des douanes, mais jusqu’à présent aucun changement », a souligné Ibrahima Maïga. Selon lui, les 148 milliards de FCFA que la douane génère par an sont en grande partie l’œuvre des commerçants, idem pour les 800 milliards de FCFA générés par an par l’impôt. Il a invité les autorités maliennes à prendre leurs responsabilités. A défaut, dit-il, les commerçants paralyseront le pays. Abdoulaye Bagayoko, secrétaire aux revendications de l’ACOVMADIA abonde également dans le même sens. Selon lui, ce n’est pas le moment pour la direction générale des impôts de parler le redressement des commerçants vu le contexte actuel du pays. « Dans les jours à venir, nous allons enfoncer le clou, nous allons montrer nos muscles. On a plein d’organisations avec nous », a-t-il dit. A cet effet, il a invité les plus hautes autorités du pays à prendre les taureaux par les cornes afin de sortir les opérateurs économiques, les commerçants de l’ornière. Enfin, il a invité le procureur à faire une enquête sur l’enrichissement illicite de certains fonctionnaires. Pour corroborer la cherté des tarifs douaniers, la commerçante, Djelika Keïta, au présidium, a fait savoir que son conteneur est à Bamako il y a plus d’un mois, mais elle n’arrive pas à entrer en possession de sa marchandise. Et pour cause ? La douane lui réclame, dit-elle, la somme de 4 800 000 FCFA comme frais de dédouanement. Tous les autres intervenants dont Cheick Oumar Sacko du SYNACODEM ont prôné l’union des commerçants pour la défense des causes communes.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali