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Nouveau Découpage administratif et territorial du Mali : Les populations de Gourma Rharous exigent l’érection de leur cercle en région

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La Maison de la presse de Bamako a abrité, le 8 mai 2021, la conférence de presse du Mouvement des Jeunes de Gourma Rharous sur le thème : « Gourma Rharous : une région administrative naturelle ». Initiée par le Mouvement citoyen Tun Ka Key Gourma Rharous, la conférence a été animée par les membres de l’association des ressortissants et sympathisants du cercle de Gourma Rharous à Bamako, notamment Dr. Aly Maïga dit Agaliou. Il a été assisté par Abobacar Kounta, président du Mouvement citoyen Tun Ka Key Gourma Rharous. La tenue de la conférence de presse fait suite à la publication du projet de découpage administratif et territorial du Mali. Il ressort de cette publication que le cercle de Gourma Rharous n’est pas érigé en région, alors qu’il réunit toutes les conditions pour en être, contrairement à certains cercles qui sont érigés en régions par les autorités de la transition. Selon le conférencier, on ne peut pas continuer à mentir tout le temps à son peuple. Je veux dire que l’Etat malien, dit Dr. Aly Maïga, il faut le dire avec les mots, a menti aux populations de Gourma Rharous depuis 1960. Parce que tous les projets, toutes les études réalisées, dit-il, montrent que la région de Rahrous est une région naturelle. Mais, déplore Dr. Aly Maïga, on n’a jamais vu la concrétisation de cette région. Le second point de notre colère, ajoute Dr. Aly, est de dire au gouvernement malien de 1960 à nos jours que les bonnes intentions ne peuvent pas nourrir les populations. «Donc toutes ces propositions depuis 1960 d’ériger le cercle de Rharous ne sont jamais venues. Il faut donc dire que les populations de Gourma souffrent de la mauvaise gouvernance avec tout ce que cela implique comme violation des droits de l’homme. Parce que la plupart des gens, par la mauvaise gouvernance, ne voient que cette relation entre administrateurs et administrés. Cela va au-delà, parce que s’il n’y a pas d’école, de centre de santé, il n’y a pas d’électricité, d’eau. Cela est dû à la mauvaise gouvernance », déclare Dr. Aly. Et pourtant, le cercle de Rharous paye l’impôt depuis 1960 pour ne pas dire bien avant. « Voilà ce qui justifie les raisons du soulèvement des populations de Gourma Rharous qui ne comptent plus baisser les bras jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Car c’est une question de vie ou de mort pour nous et non de luxe », dit Dr. Aly Maiga dit AGALIOU.

Dans la déclaration liminaire, on peut lire les notes suivantes : « Nous, ressortissants et sympathisants, à travers les élus locaux, le mouvement TUN KA KEY, les associations des jeunes, des femmes, des cadres de toutes les générations, toutes sensibilités confondues, réunis en Assemblée Générale d’information le 02 mai 2021 à Badalabougou, condamnons avec la dernière rigueur le fait que la région de Gourma Rharous, avec Gourma-Rharous comme capitale régionale, ne fasse pas partie des propositions de régions créées par le gouvernement de transition du Mali. Au vu de ses potentialités économiques plus nombreuses et sous exploitées, nous réclamons : la création de la région naturelle du Gourma avec cinq (5) cercles à savoir : le cercle de Gourma Rharous, le cercle de Gossi, le cercle de Bambara Maoudé, le cercle de Banikane et le cercle de Madiakoye avec Gourma Rharous comme chef-lieu de région. La région de Gourma Rharous sauvegardera l’identité et la culture des communautés qui la composent dans les limites actuelles du cercle de Gourma Rharous.

Par ailleurs, poursuit Dr. Aly Maïga, nous réitérons notre soutien à  l’unité du pays, à  la République, à  la démocratie et  au processus de Décentralisation. Nous  exprimons, ajoute-t-il, notre opposition à  tout découpage administratif et territorial sans concertations préalables des populations concernées ; toute décision unilatérale de réorganisations administrative et territoriale de notre  pays ; toute forme d’ethnicisation du développement ; tout comportement n’encourageant pas la quiétude, le vivre ensemble et la tranquillité des populations.

Hadama B. Fofana

SourceLerepublicainmali

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