Le président de la Transition et le Premier Ministre ont été déchargés de leurs prérogatives, ce 25 mai 2021. Après neuf mois de dur labeur, Bah N’Daw et Moctar Ouane se retirent au pied levé de leurs postes.
Comme une trainée de poudre, la situation politico-militaire de notre pays s’est détériorée. Les mouvements se sont intensifiés après la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement de la Transition.
Des militaires sur des pick-up faisant des va-et-vient entre Kati et Bamako pour, en effet, arrêter et conduire les premiers responsables de la Transition, les premiers responsables actuels du pays. Face à ces cirques, le peuple malien restait sur les nerfs ; car des infos surgissaient de partout. « Qu’est-ce qui se passe en réalité dans ce pays encore ? » S’interrogent beaucoup. Les uns et les autres restaient dans le doute et dans le flou total jusqu’à ce matin où le départ des autorités s’annonça à la télévision nationale. Le président Bah N’Daw et son Premier Ministre, Moctar Ouane ont été déchargés de leurs prérogatives par le Colonel Assimi Goïta, vice-président de la Transition et ses affidés selon le communiqué.
À cet effet, le communiqué invoque les raisons de cette décision : « persistance des grèves de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), dont l’issue est finalement une grève illimitée ; garantie d’une instabilité aux conséquences incommensurables ; constitution d’une liste de gouvernement en accord avec le président de la Transition sans concertation avec le vice-président en charge des prérogatives à lui conférées par la charte à savoir : la défense et la sécurité. Une telle démarche témoigne d’une volonté manifeste du président de la Transition et du Premier Ministre d’aller vers une violation de la charte de Transition, contrairement au serment prêté lors de son investiture le 25 septembre 2020, » précise le communiqué.
Ceci étant, les choses se ralentiraient pour ce pays qui attend depuis de nombreuses années une main de Dieu pour se relever. Le Colonel Assimi Goïta, le désormais ex-vice-président de la Transition conduira-t-il le reste de la Transition ? La question que beaucoup de Maliens se poseraient. Quand les uns expriment amèrement leur ras-le-bol face à tout ce qui se passe, les autres se préoccupent dangereusement de l’avenir du pays. C’est une situation qui ne laisse personne indifférent ; car c’est du Mali qu’il s’agit, son destin.
À suivre…
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT