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Assimi Goïta au PM Choguel. K. Maïga lors du 1er conseil des ministres : « Si le temps vous est compté, les critiques ne vous seront pas comptées ».

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Une semaine après leur mise en place les nouvelles autorités de la transition ont tenu le premier Conseil des ministres en session ordinaire, le mercredi 16 juin dans la salle de délibération du palais présidentiel de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi Goïta, Président de la transition, chef de l’Etat. A l’ouverture de ce premier conseil de ministres du Gouvernement dirigé par Dr Choguel Kokala Maïga, le chef de l’Etat SEM. Assimi Goïta a levé le voile sur la mission du nouveau gouvernement qui s’articule autour de 5 points essentiels.

 

C’est devenu une coutume, la session inaugurale du Conseil des ministres est l’occasion pour le chef d’Etat de dégager les priorités parmi les priorités de sa gouvernance, soumises à l’attention du Premier ministre et des membres de son Gouvernement.

Le tout nouveau président  de la transition, chef d’Etat Assimi Goïta a sacrifié à cet exercice. Mercredi à Koulouba, il a adressé des messages forts et conseils à l’endroit du nouveau gouvernement pour l’atteinte de l’objectif commun qui reste la réussite de la transition.

Un gouvernement de rupture comme l’a nommé le Premier ministre qui mesure toute l’ampleur de la tâche gigantesque qui l’attend en ces moments d’épreuves pour notre pays. Nul ne doit ignorer que les actes que  chacun de nous pose  en bien ou en mal retentiront dans le futur, a fait savoir le Président Assimi Goïta à l’entame de son propos. Pour lui, chaque ministre de ce gouvernement de par  ses initiatives innovantes et positives doit s’efforcer d’être une partie de la solution et non du problème.

Il a par ailleurs félicité les ministres reconduits afin de continuer l’exaltante mission nationale et a également félicité et souhaité le bienvenu à ceux qui viennent de rejoindre l’équipe gouvernementale. Il les a par la suite exhortés à s’engager et s’investir inlassablement pour le succès de la mission à eux confiés.

Les recettes d’une gouvernance de rupture

Ladite mission, selon le Président de la transition, s’articule autour de cinq (5) points essentiels, à savoir : l’amélioration de la sécurité sur l’ensemble du territoire, les réformes politiques et institutionnelles, la bonne gouvernance, la transparence et la réduction du train de vie de l’Etat, la mise en œuvre intelligente et efficiente de l’Accord issu du processus d’Alger, l’organisation d’élections crédibles et transparentes aux échéances prévues.

Le Colonel AssimiGoïta s’est adressé au Premier ministre en ces termes : « Je vous engage à poursuivre les chantiers déjà ouverts dans les domaines qui constituent les défis importants, notamment l’apaisement du climat social. Il nous faut surmonter certains handicaps  enfin de récréer, refonder et transmettre à nos successeurs un Etat fort  et des institutions stabilisées. Il nous faut rompre avec des pratiques ayant provoqué la défiance des populations vis-à-vis de l’Etat afin de fédérer l’ensemble des forces patriotiques et suscité leur adhésion. Le tout pour fonder l’Etat sur des institutions adaptées à nos réalités ».

Le président de la transition a insisté sur la question de l’amélioration de la sécurité sur l’ensemble du territoire, le terrorisme, la criminalité et toutes ses formes d’insécurité qui troublent la quiétude de nos populations et compromettent le développement du pays.  C’est à cet égard que SEM Goïta,  soucieux de la stabilité du Mali sur le plan sécuritaire, a formulé les consignes suivantes au chef du gouvernement : « la poursuite et le renforcement qualitatif et quantitatif des Forces de Défense et de Sécurité, l’optimisation des moyens opérationnels pour un maillage cohérent et dissuasif faisant ainsi de notre Force de Défense un outil de décision politique ».

Le Président prône la cohésion et la solidarité

Parlant du domaine de la gouvernance, des réformes politiques et institutionnelles, il a invité le Premier ministre à consolider l’état de droit, à prendre l’ensemble des mesures nécessaires pour une meilleure gouvernance tout en combattant avec détermination la corruption et l’impunité qui gangrènent notre société. De veiller à la mise en place des structures appropriées pour actualiser et finaliser les réformes dont notre pays a tant besoin afin d’aboutir à la mise en place des fondements de cet Etat tant réclamé par nos concitoyens.

Comme conseils, le Président de la transition soutient que la mise en œuvre diligente du processus de révision de la Constitution doit constituer un chantier majeur de l’action du Premier ministre. Et selon lui, elle doit se faire sur la base consensuelle  et inclusive.

En ce qui concerne l’Accord  issu du processus d’Alger, le Président dans son rôle de chef d’Etat, a engagé le PM Dr Choguel K Maïga, à poursuivre le travail de mise en œuvre intelligente et efficiente de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en vue toujours de créer des conditions optimales pour une paix durable.

Touchant du doigt le sujet brûlant de l’heure qu’est l’organisation d’élections crédibles, transparentes, il a exhorté le chef du gouvernement à ne ménager aucun effort pour l’organisation d’élections qui répondent aux attentes des Maliens afin d’avoir un président démocratiquement élu  et accepté par l’ensemble de la population suite à des processus clairs et transparents.

Avant de lui rappeler qu’il n’a droit ni à l’erreur ni à l’échec. « Si le temps vous est compté, les critiques ne vous seront pas comptées ».

Enfin, il a appelé le PM Maïga à plus de cohésion et de solidarité dans l’accomplissement de ses missions et de garder en permanence à l’esprit que le peuple malien lui regarde et lui fait confiance. Ensuite, le chef de l’Eta à inviter le Premier ministre à observer la lettre circulaire du 4 janvier 2016 du Premier ministre sur le travail gouvernemental  et les principes de confidentialité et de transparence dans les gestions de la vie publique.

Par Maïmouna Sidibé

SourceLe Sursaut

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