Les autorités en Afrique du Sud laissent entendre qu’elles pourraient reprendre la procédure de retrait de la Cour Pénal Internationale. Au début du mois, l’Afrique du Sud a dû suspendre son retrait de la CPI, une cour sud-africaine ayant jugé que le gouvernement n’avait pas respecté la marche à suivre. Ce mercredi 15 mars, le vice-président Cyril Ramaphosa est revenu sur le sujet devant le Sénat, laissant entrevoir une nouvelle démarche.
Pretoria fait à nouveau allusion à un retrait de la CPI. Mercredi, le vice-président Cyril Ramaphosa est revenu sur les raisons qui ont poussé son gouvernement à engager une procédure de retrait, rappelant que celle-ci avait été annulée pour vice de forme – le gouvernement n’ayant pas consulté le Parlement.
Mais pour Cyril Ramaphosa, les droits de l’homme restent un pilier de la Constitution sud-africaine. « L’Afrique du Sud reste engagée dans la lutte pour les droits de l’homme et contre l’impunité. L’intention de se retirer de la CPI doit donc plutôt être comprise comme une critique de la façon dont fonctionne cette institution et non pas un rejet de ses valeurs », a-t-il déclaré.
Depuis son entrée en fonction, la CPI a ouvert dix enquêtes, dont neuf dans des pays africains. Cela lui a valu de nombreuses critiques sur le continent. Cyril Ramaphosa a indiqué qu’une fois réformée, la CPI pourrait à nouveau être attrayante, mais que -pour l’instant-, l’Afrique du Sud préférait privilégier les institutions africaines. Le gouvernement a désormais besoin de l’aval du Parlement pour initier une nouvelle procédure de retrait, ce qui est quasiment acquis. Après cela, elle pourrait quitter la CPI dès juillet 2018.
Source:RFI