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Dr Oumar Mariko, président du SADI : Le « Ché Guevara » des tropiques !

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Ce grand boubou blanc en bazin sobrement brodé qu’il arbore avec un léger sourire sur cette photo n’est pas sa tasse de thé de tous les jours, mais sa conviction politique et révolutionnaire n’a sans doute pris aucune ride. Toutefois, le Dr Oumar Mariko reste un éternel “incompris” dans une société malienne arc-boutée sur des croyances trop rétrogrades et même parfois anachroniques. Et du coup, la promotion de toute idée “rédemptrice” peut paraître aussitôt suspecte et antisociale. En effet, l’argent-roi n’est pas seulement devenu le nerf de la guerre mais le régulateur de toutes les relations sociales entre citoyens. Au grand dam des pauvres populations peu favorisées par la chance.

Ce que l’on ne dit jamais assez, c’est que le Dr

Oumar Mariko a toujours été à la pointe de tous les combats politiques pour le mieux-être et la dignité du peuple malien (citadins et ruraux), mais son parti a été toujours mal récompensé, même si l’on peut compter quelques “éclaircies” lors de certains scrutins législatifs.

Mais que faut-il faire maintenant pour faire du SADI un parti assez représentatif à l’échelle nationale ? Renier les idées initiales et révolutionnaires de base ou faire comme tout le monde afin d’éviter le risque réel d’un isolement progressif du parti. Quant on sait par ailleurs que sa grande et belle posture de défenseur infatigable des opprimés et des laissés-pour-compte qui peuplent nos rues et campagnes ne s’accommode pas trop souvent des mœurs politiques en vigueur dans notre pays (nomadisme politique, coups bas, trahisons, compromissions à grande échelle).

Le Dr Oumar Mariko s’est toujours battu contre la « caste sociale » cette élite sociale et politique naturellement prête à tout rafler, à se comporter comme si elle était au-dessus des lois. Ne vous fiez pas surtout aux apparences, car une fois admis dans le monde des initiés, au parlement, les barrières politiques s’estompent. Certes, ces gens-là sont solidaires, mais entre eux. Tous revendiquent leur filiation à cette « microsociété», composée du binôme majorité-opposition, fonctionnant de la même manière avec leurs richesses, leurs réseaux, leurs conflits d’intérêt et leurs renvois d’ascenseur.

Après la chute du régime de Moussa Traoré dont Oumar Mariko fut un des acteurs-clés, on a naïvement pensé qu’à terme, chacun aurait les mêmes comptes à rendre à la puissance publique. Cela serait bien perçu comme un véritable progrès démocratique. Or, le mouvement s’est littéralement inversé. Un groupe d’acteurs ou d’intouchables (ce mot me paraît plus exact) s’est détaché et opère dans une dimension nouvelle, inaccessible aux gens normaux et où les règles communes ne s’appliquent plus. Ce qui renvoie à une image vraiment consternante de notre pays, en passe de devenir la risée du monde.

B.CAMARA

SourceLe Challenger

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