Le Rassemblement pour le Développement et la Solidarité est à la recherche de crédit. C’est ce qui sous-tendrait l’obstination de son président Pr Younouss Hamèye Dicko qui, se sentant oublié par le pouvoir de Koulouba, réclame un second mandat à IBK.
Le RDS du professeur Younouss Hamèye Dicko n’est que l’ombre d’elle-même sur l’échiquier politique national. Après plus de 15 ans d’existence, le parti continue sa traversée de désert, malgré que certains lui confèrent un statut de parti de confiance. Ce parti qui se veut une grande formation politique sur l’échiquier politique malien n’est en fait qu’un groupuscule qui ne cherche qu’à satisfaire son ventre que de défendre l’intérêt supérieur du peuple.
Ce parti qu’on dirait mort, sinon à l’agonie, car il fallait se rendre à son troisième congrès ordinaire du samedi 11 mars 2017 à la Maison des aînés pour se rendre du nombre trop minime de ses membres se tapote la poitrine d’avoir fait l’histoire politique du Mali.
Pour question de survie, Pr Younouss Hamèye Dicko est contraint s’allier au pouvoir en place pour trouver de quoi mettre sous la dent. Tel a été le cas, quand le parti s’est rallié au candidat du RPM, l’actuel locataire de Koulouba, alors en bonne posture au second tour des Présidentielles de 2013.
Comme il fallait s’y attendre, le parti n’a jusqu’ici bénéficié de la gratitude et de la confiance du Président IBK qui n’a pas songer lui trouver au moins un poste ministériel. La plupart de ses cadres sont en attente d’emploi, puisque le Rassemblement Pour le Mali n’a pas fini de satisfaire ses propres cadres.
Malgré cela, le RDS se complait dans ce militantisme au sein du regroupement dénommé Coalition de la Majorité Présidentielle (CMP) dont il est le porte-parole. Laudateur du pouvoir depuis 2013, le parti dirigé par Pr. Younouss Hamèye Dicko n’entend guère changer son fusil d’épaule, celui de présenter une candidature en 2018.
Pour un parti qui veut redorer son blason, tout cloisonnement n’offre d’opportunités pour ses cadres. Mais c’est ce choix qui sied au Pr. Dicko qui estime que les carottes sont déjà cuites pour lui et son parti.
« Le RDS, pour consolider les acquis et ouvrir les voies d’un avenir radieux pour nos enfants et les enfants de ceux-ci, demande à Ibrahim Boubacar Kéita de solliciter auprès du peuple malien, peuple auquel il a rendu sa dignité et ses ancêtres, un second mandat », a-t-il vociférer ce samedi-là. 2018, c’est fini pour le RDS dont les membres doivent prendre leur mal en patience. En Afrique, même si la décision du Chef, du Vieux est injustifiable, ses associés sont obligés de l’accepter.
Visiblement, Pr. Younouss Hamèye Dicko qui est à la recherche d’un poste, peut-être ministériel, vu que le vent d’un énième remaniement ministériel souffle avant la fin de ce quinquennat présidentiel, met en branle sa machine à convaincre son mentor d’IBK. Ainsi, le président du RDS s’est lancé dans une forme de précampagne en s’érigeant en défenseur du bilan d’IBK, qu’il a présenté comme angélique, à travers une litanie de louanges : IBK, sauveur de la démocratie pendant les années de braise 1994-1998, acteur principal de la préparation active et inclusive de la Conférence d’Entente Nationale, grand réformateur institutionnel.
« N’en déplaise à ceux qui refusent d’accepter que le lièvre court vite et qu’il a de grandes oreilles, le 1er trimestre 2017 est un miracle par rapport au 1er trimestre 2013. Ce miracle, nous le devons au président Ibrahim Boubacar Kéita », s’est-il réjoui. Alors que de janvier 2017 jusqu’aujourd’hui, le front social ne cesse d’être en ébullition. Des grèves en grèves, le pays s’achemine vers la paralysie, le chaos, si rien n’est fait pour sauver la République.
Au lieu que Pr. Younouss Hamèye Dicko continue d’offrir un plat fade à ses camarades militants du RDS en particulier et au peuple malien en général pour s’attirer la sympathie du président IBK, il ferait mieux d’être franc avec le peuple.
D.C.AKPITISON
Source: Le Soft