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District de Bamako : Les enseignants en grève illimitée

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Le peu de fortune, qui reste aux enseignants victimes de retard de salaire, n’autorise pas de bouillir la marmite, surtout en cette période où les prix ont pris l’ascenseur, et à deux doigt de l’Aïd El Kébir, la fête du mouton. Nul besoin de chercher loin. Pourquoi ne pas utiliser l’arme merveilleuse de la grève?L’imagedes marmots restés des jours de classe en famille choquent, dérangent parents d’élèves et gouvernement. D’ailleurs certains peuvent jaser, parler d’élèves pris en otage. En fait, la grève quoique illimitée n’a rien de déshonorant, puisqu’il s’agit ici de réparer un oubli ou une négligence des autorités. Tel est à mon avis le résumé de l’état d’esprit des syndicats d’enseignants.

Venons-en maintenant au communiqué  daté du 25 juin annonçant ce débrayage entamé samedi dernier pour « non-paiement » à date échue « des salaires du mois de juin ». La coordination des syndicats signataires du 15 octobre 2016 du district de Bamako entendent ainsi dénoncer le retard accusé dans le « traitement des salaires des enseignants». Face à cette situation jugée « désagréable » et conformément à sa lettre du 25 février 2015 relative à l’arrêt de travail en cas de non-paiement des salaires au-delà du 25 du mois, elle a invité ses militants à observer le mot d’ordre de grève.

 Mines :

Le Mali assigné devant une cour arbitrale

C’est assommant pour une entreprise canadienne que son rêve caressé de renouveler son permis d’exploitation minière se fracasse contre la décision de la Cour suprême. Le Premier ministre d’alors, Moctar Ouane, a retiré le permis sans le réattribuer à une autre. B2 gold a replacé tous ses espoirs sur la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Choguel Kokalla Maïga. Nouvelle douche froide. Le ministre des Mines et de l’eauLamine Seydou Traoré a rejeté la demande, invoquant l’arrêt de la Cour suprême.

Loin de s’avouer vaincue, la société d’exploitation de l’or a engagé une procédure d’arbitrage contre notre pays devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements basé à Paris. Cette annonce, faite le 25 juin dernier a tout l’air d’un effroyable aveu d’échec ayant couronné toutes ses initiatives menées auprès des autorités de la transition.

Le 29 mars dernier, la canadienne a crié son droit au renouvellement de son permis d’exploitation du gisement aurifère de Menakoto d’un an, en application du code minier de 2012. Elle a estimé à quelque 27 millions de dollars le montant de ses investissements, mais a oublié de signaler à l’attention du public tout le bénéfice tiré en 7 ans.

La CAFO recousue à Gao :

Lala Maïga unique présidente

La Coordination des associations féminines sombrait dans les vertiges de la division. Aucune tentative de recoller les morceaux n’avait jusque- là abouti. Deux bureaux issus de ses flancs étaient engagés dans une guerre sans merci de leadership, au lieu de faire remonter les préoccupations des mandants pour nourrir le débat local, ficeler un plaidoyer et faire le lobbying.

Il a fallu attendre la semaine dernière pour voir les deux camps tombés l’un dans les bras de l’autre sur une initiative du gouverneur de la région de Gao et qui a trouvé un écho favorable auprès des militantes déboussolées. Le tissu déchiré est recousu. Au lieu de deux bureaux, un seul a pignon sur rue avec à sa tête Lala Maïga opposée précédemment à Maïmouna Alwata. Toutes deux et leurs fieffés soutiens ont promis de travailler désormais ensemble.

Palmarès des hausses :

Huiles, céréales, sucre, lait, viande

L’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture a donné récemment un palmarès des hausses par produit alimentaire de base : en tête les huiles, à l’exception de l’huile d’olive, puis les céréales de toutes sortes, le sucre, les produits laitiers et la viande. Ces hausses sont dues à l’explosion de la demande mondiale alors que les récoltes ont été abondantes au terme de la campagne agricole écoulée. D’ailleurs, elles devront battre cette année des records mondiaux en ce qui concerne les céréales.

La Chine, qui jusque-là, a été le premier importateur mondial de soja mais qui ne jouait pas un rôle déterminant sur les autres marchés agricoles, est devenu le premier importateur de céréales. Sur la campagne 2020 – 2021, elle va importer 55 millions de tonnes de céréales, c’est-à-dire plus du double de la campagne précédente. A cela va s’ajouter 1015 millions d’oléagineux, notamment du soja et un peu de tournesol. Aujourd’hui, la Chine est l’inconnue majeure sur les marchés agricoles, pendant que la situation est favorable à des productions record : absence de catastrophes climatiques majeures notamment.

En outre, la Chine connait une transition alimentaire. Les Chinois changent de régime alimentaire, ce qui bouleverse les marchés. On mangeait du riz, peu de viande en dehors de celle du porc, maintenant on élève des bovins et en plus on se pique d’alimentation saine, biologique avec d’une part un souci de sécurité alimentaire et d’autre part un souci de sûreté alimentaire après la peste qui a frappé les porcs et la grippe aviaire qui a décimé la volaille. En d’autres termes, manger bien, sain et différemment.

La Rédaction

L’Informateur

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