Depuis un certain temps, une catégorie de maliens parmi lesquels d’éminents intellectuels et de personnalités religieuses pensent qu’il faut négocier avec les Djihadistes Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa et même d’autres groupes armés encore.
A l’opposé, d’autres maliens ne partagent pas cet avis et pensent plutôt qu’il faut combattre ceux-là qui ont pris les armes contre leur pays. Entre ces deux tendances, il est facile de faire sa religion parce que ceux qui veulent nous faire basculer dans ce dialogue qui est une fuite en avant, beaucoup d’entre eux ont leur agenda.
C’est vrai que parmi eux certains sont naïfs et sont animés de bonne volonté. Mais d’autres parmi eux ont leur agenda et sont souvent eux-mêmes les relais, les soutiens de ces forces obscurs. Il y a une réalité qui crève.
Parmi tous ceux qui veulent qu’on aille à la négocation, il n’y a pas un seul parmi eux dont un parent a été tué par ces forces au Mali. Aucun malien nulle part où il se trouve ne va demander de négocier avec ces gens meurtriers d’un père, d’une mère, d’un époux, d’une épouse, d’un enfant, d’une sœur ou d’une sœur.
Maliens, aucun malien victime de la barbarie de ces groupes armés ne va parler de dialogue. Un criminel est criminel et doit juger en tant que criminel. Ceux qui ont égorgé nos militaires, qui les ont tués atrocement.
Ceux qui mutilé des maliens, ceux qui les ont fait disparaitre, ceux qui se sont attaqués à des paisibles populations, qu’est- ce qu’il y a à vouloir négocier avec eux. Ceux- là qui ont leur main tachée du sang de nos enfants, peut-on négocier avec eux ?
La Négociation, c’est pour ceux qui n’ont perdu aucun parent et leur insistance ressemble plutôt à de la moquerie. Cette négociation est prônée par certain, c’est fuite en avant qui traduit comme on le dit une faiblesse de l’Etat qui pourtant doit s’assumer. S’il négocie il y a l’Etat va renoncer à quoi ?
A l’indivisibilité de l’Etat, à la laïcité, à sa souveraineté ? Non. La plus grande erreur de l’Etat, ce serait de négocier avec ces groupes armés qui sont apatrides. Il faut les combattre. Et puis dans quelles conditions va-t-on négocier ?
Négocier ici, c’est montrer que l’Etat est faible et qu’il n’a aucun moyen pour vaincre ces gens et cela est très dangereux. Messieurs les prophètes de la négociation, il serait mieux pour nous de prier pour que le Mali ait une armée plus forte capable de vaincre ces génocides.
Le jour où le Mali va négocier une négociation avec ces deux que nous connaissons tous, ce serait tuer une seconde fois leurs victimes. S’il faut le rejeter, ceux dont les proches ont été tués par ces groupes armés veulent d’abord qu’on leur rende justice.
Ceux qui n’ont perdu aucun parent là-bas et qui parlent de négociation sont des moqueurs parce qu’aucune douleur suite à la mort d’un parent ne pèse pas sur eux.
MM DEMBELE
Source: Ségou Tuyè