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URD : La jeunesse conspue Boubou et réclame Mamadou Igor

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A peine atterri à l’Union pour la république et la démocratie (URD) le 26 juin 2021, l’ancien premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances d’IBK, Boubou Cissé est en train d’être sifflé par la jeunesse URD. Elle ne l’a pas fait sans le comparer à Mamadou Igor Diarra dont elle loue les qualités. Cette jeunesse semble ignorer que cette admission de Boubou Cissé vaut son pesant d’or.

Certains pensent à une instrumentalisation, d’autres au contraire à une réelle prise de conscience de la jeunesse URD. Rien n’est moins sûr que l’atterrissage de Boubou Cissé dans le parti de la poignée de mains est devenu problématique aujourd’hui. Une adhésion surtout celle d’une personnalité de la carrure de Dr Boubou Cissé qui fait polémique ?

Les jeunes, au cours de leur manifestation, affirment que la présence de Boubou Cissé est une insulte à la mémoire du regretté président, Soumaïla Cissé. En les suivant, ils ne veulent pas une candidature de Boubou Cissé qui, de leur avis, se profile à l’horizon. Ainsi à Sikasso, ils tendent des banderoles portant des notes de repoussement comme « Disons non à une éventuelle candidature de Boubou Cissé. Honorons la mémoire de feu Soumaïla Cissé ».

Le vendredi 8 juillet, certains jeunes de l’URD sont montés au créneau. « Comment Boubou peut être le changement ? Qu’est-ce qu’il vient chercher à l’URD ?», s’interrogent-ils avant d’affirmer qu’il viendra acheter des gens qui ne résistent pas à l’argent. Ils disent ne pas vouloir d’un camarade de parti qui traîne trop de casseroles retentissantes derrière lui. Selon eux, Boubou arrive à l’URD pour acheter la conscience des cadres. Ils demandent aux militants de s’unir pour le chasser. De leur point de vue, l’URD ne peut pas lui servir de refuge et l’héritage politique de Soumi n’est pas à sa portée.

Pour atteindre leur objectif, les jeunes adressent une lettre au Premier vice-président du parti, Salikou Sanogo. « Nous jeunes, hommes, femmes militants et sympathisants de l’URD, avons appris avec tristesse l’adhésion par surprise et en catimini de monsieur Boubou Cissé, ancien premier ministre à la section de Djenné en qualité de secrétaire aux affaires économiques. Cette adhésion aurait dû paraître normale conformément aux statuts de notre parti, notamment l’article 4 qui dit que l’adhésion est libre et volontaire. Force est de reconnaître que cette cooptation heurte les principes d’éthique et le règlement intérieur de l’URD », disent-ils dans la lettre.

Ces jeunes précisent n’avoir rien contre la personne de Boubou Cissé, mais qu’ils ont le devoir de préserver la mémoire de feu Soumaïla Cissé. Ils évoquent l’appartenance de Boubou Cissé au régime défunt d’IBK et les tirs à balles réelles sur les manifestants le 10, 11 et 12 juillet 2021.

Comme on ne peut repousser d’un côté sans aimer de l’autre, ces jeunes savonnent boubou Cissé et louent les qualités de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra. Ils sont convaincus du savoir-faire de « l’excellent et brillant banquier de renommée internationale ». A les entendre, le Mali a besoin des services de ce dernier. « Mamadou Igor Diarra est le modèle de leader dont le Mali a besoin », disent-ils.

Si Soumi Champion était vivant ?

C’est parce que le président Soumaïla Cissé n’est plus que l’URD commence à laisser entrevoir des fissures. L’avenir de tout parti étant lié à sa jeunesse, il y a lieu d’affirmer que les germes d’une implosion sont en train d’être semés.

Du vivant de Soumaïla, aucune bisbille n’a été constatée. Cela est dû à la gestion politique de l’homme. Aujourd’hui, cette qualité semble manquer au parti. L’on se rappelle, à l’occasion de la 8ème Conférence nationale de l’URD au Palis de la Culture, Soumaïla Cissé disait : « Chez nous, il n’y a ni nouveau, ni ancien militant, il y a tout simplement les militants de l’URD dévoués dans la fraternité à cause de la patrie, le Mali ». S’il y a instrumentalisation, cela va à l’encontre des valeurs de feu Soumi. Car il avait regroupé au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) des partis et associations. C’est au Bureau politique national d’éteindre le feu qui couve sous la cendre.

Bazoumana KANE

Source: L’Alerte

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