En observant l’utilisation faite de Facebook au Mali, j’ai été agréablement surprise par la “classe” du site, c’est-à-dire des propos toujours respectueux. Puis je me suis vite rendue compte que c’était un cercle “fermé” ou réservé à une minorité avec les mêmes personnes qui échangent entre elles et pour la plupart instruites.
Cependant, j’ai aussi été apostrophée par le fait que les avis étaient pour ainsi dire tous semblables, dans une même direction comme si c’était une opinion de masse : rares sont les objections et encore plus rares celles qui sont justifiées !
Les commentaires pour la plupart vont tous dans le même sens avec la bénédiction de tous. Rien ne va à l’encontre ou encouragerait, renforcerait les dires. C’est très surprenant car la réflexion est bien trop souvent absente. Je n’ose même pas formuler une opinion qui serait contraire de peur de vexer les internautes.
C’est frustrant, car là où l’on pourrait enfin évoluer, les esprits restent embués dans la masse malgré tous les efforts de ceux qui essayent par leur questionnement de faire réagir les consciences. Certes le changement ne se fait pas du jour au lendemain mais n’empêche que certains mériteraient des coups de pieds aux fesses pour avancer.
Ce manque d’initiatives n’a plus lieu d’être puisque l’outil Internet est à votre disposition. C’est un outil exceptionnel pour la recherche des informations et des savoirs : c’est une encyclopédie universelle vivante. Quelques clics suffisent pour avoir une notion du sujet traité puis quelques autres clics pour étudier le sujet afin de se positionner et de justifier ce que l’on avance. Etre acteur de sa propre vie et de ses choix, au lieu de laisser aux autres de décider à notre place, est une liberté que l’on doit à tout prix sauvegarder.
Ce n’est pas en faisant ou disant n’importe quoi que l’on sera pris au sérieux, bien au contraire. Pour ne pas être sous la dépendance de quelqu’un, il faut avoir du répondant et surtout bien maitriser le sujet dont il est question. Encore faut-il avoir la volonté de naviguer sur le site ou la toile mondiale pour trouver des réponses à nos questions.
Cet outil de communication peut façonner votre avenir car un avis fondé est difficilement critiquable et donc il en va de votre émancipation. L’émancipation permet de devenir indépendant et l’indépendance est l’un des moteurs d’une société qui veut changer.
Et c’est en cela qu’Internet peut vous aider à approfondir un sujet, faire des investigations, comparer des informations qui par la suite vous autoriseront à prendre position pour faire valoir vos idées et vos droits.
Mais Internet n’est pas qu’une encyclopédie vivante, c’est aussi une technologie qui a amélioré la vie de beaucoup de personnes. Il a révolutionné le monde des échanges ainsi que le monde du travail. De nos jours, il est devenu un outil indispensable tellement il est performant.
Evidemment, cet outil n’est pas parfait, car la toile et toutes ses connexions ou sa diversité ne permettent pas le contrôle de tout ce qui s’y passe. Il faut quand même rester vigilant avant de vouloir jouer avec ce super méga robot.
Cependant, les progrès permettent d’évoluer à condition d’accepter le changement. Le changement définit notre avenir et le refuser c’est tout simplement se condamner. L’avenir du Mali passera obligatoirement par cet outil indispensable à votre économie, votre croissance, mais également dans votre quotidien, car je ne mens pas quand je dis que c’est une encyclopédie vivante.
Imaginez simplement le bonheur pour une mère qui pourrait voir en ligne, en direct son fils qui vit à l’autre bout du monde et correspondre avec lui. Sans compter tous les savoirs et les possibilités pour innover, créer et autant d’opportunités pour l’économie d’un pays.
Bien sûr le changement fait toujours un peu peur d’autant plus qu’il n’est pas toujours facile de maîtriser un outil nouveau. Mais ce changement est nécessaire si vous souhaitez avoir prise sur le cours des événements.
Internet est naturellement une technologie qui profite à ceux qui en ont le moins besoin, comme d’habitude malheureusement.
Sonia