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Tabaski : des fonctionnaires « déçus » de n’avoir pas perçu leur salaire

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Photo à titre d'illustration

C’est l’heure des derniers réglages avant la fête de Tabaski qui sera célébrée demain mardi 21 juillet 2021 partout au Mali. A quelques heures de la fête, c’est l’angoisse chez certains certains fonctionnaires qui n’ont toujours perçu leurs salaires. Pourtant le gouvernement a annoncé, il y a quelques jours, que les salaires des fonctionnaires seront payés avant la Tabaski.

 

C’est un dimanche pas comme les autres devant les guichets automatiques des banques de la place. Ici devant ce gab d’un établissement bancaire, les fonctionnaires se précipitent pour des opérations. Certains ne cachent pas leur joie après avoir constaté le virement de leur salaire. « Je suis vraiment content ma famille aussi » dit un chef de famille sortant du guichet automatique bancaire. « L’essentielle pour nous est d’acheter un mouton et donner l’argent des condiments » poursuit un autre.
Pour autant, la fête ne s’annonce pas belle pour tout le monde. Certains n’ont toujours pas reçu leur versement. Bintou Diarra, enseignante, est l’une d’entre eux. Elle se dit déçue. « On avait dit hier soir que s’est fait mais je suis venu voir aujourd’hui et mon compte est vide » déplore la mère de famille d’une voix timide. « Sans le salaire ce n’est pas facile. Je ne suis pas chef de famille mais on contribue aux dépenses. Je voulais même acheter des choses pour les enfants » ajoute-t-elle.
Beaucoup de fonctionnaires se disent heureux d’avoir reçu leurs salaires avant la fête. Cela leur permet de subvenir aux besoins de leurs familles. Mais, cela n’est pas sans conséquences, car il faudra bien gérer avant le prochain salaire.

Une fête sur fond d’insécurité et de vie chère

Tabaski, ce n’est pas qu’à Bamako, c’est aussi dans les régions. A l’intérieur du pays, les populations préparent la fête timidement, à cause de la conjoncture difficile et l’insécurité.

Youwarou, cet habitant qui a requis l’anonymat décrit la situation dans cette localité de la région de Mopti, dont le maire a été enlevé récemment. « Nous avons trop de difficultés. On est enclavé. On ne peut pas sortir. Ils viennent ici enlever nos maires et nos gens et partir avec eux sans problème » regrette l’habitant.

Mêmes réalités à Boura, dans le cercle de Yorosso au sud du pays. Cette localité de la région de Sikasso, est sous la menace terroriste depuis les attaques qui ont ciblé les forces armées sur place. « Tout est devenu cher ici. Ajouter à cela l’insécurité qui a installé la panique chez tout le monde » dit une femme à Boura« Nous avons plusieurs difficultés mais la plus grande est celle de l’insécurité. En plus de cela, il y a la cherté de la vie. Tout est devenu cher. Les moutons qu’on pouvait avoir à 40.000 FCFA l’année dernière sont aujourd’hui cédés à 50.000 FCFA » renchérit ce chef de famille.

Qu’ils soient de Boura ou de Youwarou ou d’autres localités en proie à l’insécurité, les habitants appellent l’État à plus d’actions pour leur sécurisation.

SourceStudio Tamani

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