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Essais nucléaires: la France «a une dette» envers la Polynésie française, reconnaît Macron

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C’était le sujet en toile de fond de son déplacement de 4 jours en Polynésie française : les essais nucléaires menés de 1966 à 1996 par l’Etat français. Le président français a attendu le dernier moment pour parler de ce sujet sensible. Avant de rentrer dans l’Hexagone, le chef de l’Etat a fait plusieurs annonces lors de son dernier discours.

Avec notre envoyé spécial à Papeete, Julien Chavanne

Il a fallu attendre la 42ème minute de son dernier discours. Dans la grande cour de la présidence du gouvernement polynésien, devant plusieurs centaines de personnes, colliers de fleurs autour du cou, le chef de l’État lâche des mots forts.

« Je voulais vous dire ici que la Nation a une dette à l’égard de la Polynésie française. Trop longtemps, l’État a préféré garder le silence sur ce passé. C’est trente années d’explosions successives. Ce que je veux briser aujourd’hui, c’est ce silence. J’assume et je veux la vérité et la transparence avec vous. »

Vérité et transparence passeront par l’ouverture des archives militaires. Ce qui permettra aux Polynésiens de connaître la localisation précise des essais, leur intensité.

► À lire aussi : Nouvelles révélations sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires en Polynésie française

Pas d’excuses prononcées

Autre promesse : une meilleure indemnisation. Les services de l’État iront auprès des victimes potentielles dans les archipels lointains. « Faites-moi confiance, comme je vous fais confianceil faut du temps, demande Emmanuel MacronJe vous dis tout ce que je sais : devant vous, j’assume et je reconnais. Je voudrais qu’ensemble nous arrivions à écarter ces nuages et cette part d’ombre, parce qu’ensemble nous avons une nouvelle page à écrire, faite d’ambition et d’avenir. » 

Un mot n’a pas été prononcé, « excuses », tant attendu par les associations de victimes. Le chef de l’État n’est pas allé jusque-là, reconnaissant qu’il ne sait pas si comme le général du Gaulle il aurait pu lui aussi lancer ou non des essais nucléaires en Polynésie.

Un discours salué par certains élus locaux. De la « démagogie », « aucune avancée », déplore de son côté l’association de victimes 193. La page sombre des essais nucléaires est encore loin d’être tournée pour une partie des Polynésiens.

RFI

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