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Respect de la période de la transition : Les vautours de la République aux aguets

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En manque d’inspiration, d’idées, d’initiatives pour sauver le Mali de leur gouvernance désastreuse durant les trois décennies passées, les responsables d’un certain nombre de partis politiques continuent d’amuser la galerie. Ils viennent de pondre une déclaration dans laquelle ils invitent les autorités de la transition qu’à s’en tenir à l’organisation des élections qui vont leur permettre de battre campagne avec l’argent volé au Trésor public pour leur retour au pouvoir. Afin de continuer avec le système de prédation qu’ils ont mis en place. Quitte à laisser le peuple malien baigner dans un océan d’insécurité, de misère et de pauvreté. Jusqu’où s’arrêteront l’insolence et l’incurie de cette classe politique perverse ?

Devenu le grand malade de l’Afrique de l’Ouest depuis l’installation en juin 1992 des maigris, des mécontents, des radiés de l’administration malienne pour faute grave, de détournements de deniers publics, des gens, qui se sont abusivement fait appeler démocrates sincères et patriotiques convaincus, ont semé la terreur au Mali. Mal formés et mal préparés politiquement à prendre le pouvoir afin de traduire le catalogue d’intentions qu’ils véhiculaient quand ils combattaient le régime totalitaire du général Moussa Traoré pour une rupture dans la gestion des affaires du pays, ils se sont comportés en brigands comme s’ils étaient en terrain conquis en dépeçant le pays pour se servir au lieu de servir le peuple qui les croyait sincères et honnêtes dans leur combat contre l’injustice, la corruption, le pilotage à vue, le gaspillage des biens nationaux, la tyrannie…

Ainsi, ayant mis leur intelligence au service du mal pour détourner les fonds de l’État et les richesses nationales à leur seul profil, ils (ADEMA- PASJ et ses rejetons) sont réfractaires à toutes sortes de réformes qui peuvent leur faire descendre de ce piédestal pour le bien-être du peuple malien qui souffre énormément et dangereusement de ses pratiques mafieuses qui ont fait perdre à notre Mali son honneur et sa dignité sur la scène internationale. La seule chose qui compte pour ces gens-là, c’est la préservation de leur système de voyoucratie dans lequel ils puisent à volonté l’argent du contribuable malien sans être inquiétés par aucune structure chargée de traquer les délinquants financiers. Et chaque fois que les Maliens veulent se séparer de leur gestion nauséabonde pour l’instauration d’une nouvelle gouvernance répondant à ses profondes aspirations, ils amusent la galerie et mettent les bâtons dans les roues des réformes qui sonneront le glas de leur hégémonie sur l’échiquier politique national.

Encore, ils viennent de se faire attendre dans le sens du maintien de leurs intérêts privés et égoïstes au détriment du grand nombre de nos compatriotes qui sont interdits en cette période d’hivernage d’accéder à leurs champs, de paître leurs troupeaux, d’aller à leur lieu de travail…

Dans une sortie médiatique, lundi, 26 juillet, les vautours de la République qui rôdent toujours autour du grand malade, le Mali, ont clairement dit qu’ils n’en ont cure de nombreux défis auxquels les Maliens sont confrontés depuis l’avènement de leur démocratie aux antipodes des intérêts nationaux. Et ils ne s’en cachent même pas. Voilà ce que dit le point 5 de leur déclaration: ‘‘Affirmons sans ambiguïté notre attachement au respect scrupuleux de la période de la transition et donc de la date retenue pour les prochaines élections générales (Présidentielles et législatives), à savoir le 27 février 2022’’.

Il est indéniable aujourd’hui que ses sangsues manquent d’inspiration, d’idées et d’initiatives pour apporter leur contribution à l’édification d’un Mali nouveau dans lequel tous les citoyens auront les mêmes chances devant la justice. Et aucun observateur de la scène politique malienne ne le dira le contraire. Nulle part dans leur déclaration, ils parlent de la sécurisation du pays avant la tenue des élections. Cela dit long sur leur intention inavouée de maintenir le Mali dans ce chaos afin de toujours profiter des délices du pouvoir sans lesquelles ils ne peuvent plus entretenir leur train de vie insolent et arrogant. Car, ils sont tous devenus professionnels de la politique digestive. En un mot, ils ne peuvent plus survivre en dehors de l’État.

Malheureusement pour les caciques de l’ordre ancien, le peuple malien débout sur les remparts pour entamer les réformes nécessaires à sa survie sonnera le glas de cette classe politique dépourvue de toute imagination pour son bien-être. Et le flambeau des réformes aboutira à la tenue des élections. Nous pensons que cela est aussi valable pour les autorités de la transition qui ont déjà certainement compris qu’en répondant aux balivernes de ses hommes politiques pour la tenue des élections à date prévue qu’elles vont davantage enfoncer notre pays le gouffre. S’ils veulent revenir par des élections truquées pour continuer à sucer le sang du peuple malien, ils se trompent dangereusement. Qu’ils sachent que le Mali sans les réformes est un bateau ivre sur l’océan Atlantique.

L’heure de la vérité doit sonner pour ces gens-là, animés de la mauvaise volonté de nuire aux intérêts fondamentaux de la République.

Yoro SOW

Inter de Bamako

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