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Edito : L’insécurité du mal en pis !

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Le Mali, un an après la chute du régime IBK à qui on avait attribué tous les maux de la République, ne se porte toujours pas mieux. Tous les secteurs continuent d’être des grands corps malades. Dans le secteur de la sécurité, ils sont nombreux à avoir applaudi l’arrivée des militaires au pouvoir se disant que de bonnes décisions vont désormais être prises pour protéger les Maliens et leurs biens. Les massacres de la semaine dernière à Ouattagouna et Karou une localité au nord du pays ayant fait plus de 50 civils tués, ramènent ceux qui avaient nourri un tel espoir à la dure réalité : le mal du Mali est plus profond et ne se résume pas à la mauvaise gouvernance d’un régime. C’est l’accumulation de plusieurs décennies de mauvaise gestion qui a causé ce désastre général. Nous sommes bien arrivés à la conclusion que l’insécurité va de mal en pire et certaines personnes commencent à désespérer du miracle promis pour justifier le renversement des différents régimes démocratiques (pouvoir ATT et pouvoir IBK). Iyad Ag Ali, l’ennemi public numéro un, a poussé même des ailes. Le dernier audio qui lui est attribué, ne présage rien de bon. Au contraire, il semble conforter dans sa démarche et laisse apparaitre aucune inquiétude en ce qui concerne son avenir proche. Le président de la transition, un colonel bien gradé, a, lui-même, échappé à l’égorgement par un individu à qui on ne connait pas des précédents criminels et terroristes. Il a réussi à approcher le président colonel Assimi Goïta jusqu’à présenter sous sa gorge un couteau. Ouf ! C’était de justesse ! Dans les localités au nord du pays, on ne dort plus à cause des bandits et des terroristes. Et dire que les élections sont dans six mois et que la mission de la transition est d’organiser ces élections dans les conditions idoines permettant de certifier le bon déroulement du scrutin. Autant dire, mission impossible ! Et si c’est sur cet aspect que se basent les défenseurs de la prolongation de la durée de la transition, c’est-à-dire que le pays n’est pas sécurisé pour tenir les élections ! On pourrait par la même occasion, croire que cette insécurité généralisée est voulue pour justifier cette prolongation.

El hadj Tiémoko Traoré     

SourceLe Pouce

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