Disparu des radars depuis le départ de certain Issa Kaou Djim, la Cmas de l’iman Mohamoud Dicko est sortie de sa torpeur le 18 aout 2021, date anniversaire de la chute du régime IBK. En effet, à la différence de la plupart des tombeurs d’IBK réunis au sein du mouvement du 5 juin rassemblement de forces patriotiques, la Cmas, à travers un communiqué de presse, s’est prononcée sur le bilan des 365 jours de l’après IBK.
Aucune mention n’y a été faite sur lesdits évènements sur lesquels d’autres leaders du M5 continuent de réclamer justice pour leurs martyrs, en l’occurrence les jeunes manifestants tués lors des émeutes 10, 11, 12 juillet 2020. La Cmas du plus célèbres célèbre des imams du Mali s’est juste contentée de rappeler les raisons ayant contribué au déclenchement de la lutte pour le départ d’IBK au pouvoir : mauvaise gouvernance, népotisme et clientélisme. Sur le bilan de la transition, la CMAS, comme pour manifester son regret d’avoir contribué à faire chuter l’ancien régime, relève que le même système de gestion demeure après IBK. “Le peuple est resté sur sa faim et le bilan de leur gestion ne comble pas les attentes” , note-t-elle, en invitant au passage les autorités d’user du temps restant de la Transition pour aller vers la rupture souhaitée et la refondation tant attendue.
Sauf que ceux qui attendaient à ce que la Cmas de l’iman Dicko procèdent à une revue de ses troupes sont restés également sur leur faim. En effet, contrairement à ses habitudes, le mouvement acquis à la cause de Mahmoud Dicko n’a formulé aucune menace à l’encontre des autorités de la Transition. Comme quoi cette sortie de la Cmas, certes courageuse, n’est qu’une offensive de charme qui consiste apparemment à attirer l’attention des autorités de la transition sur leur mentor.
Amidou KEITA
Source: Le Témoin