Le secteur cotonnier avait été malmené ces dernières années par la mauvaise gouvernance. L’espoir semble permis avec le défi lancé par le nouveau bureau de la C-SCPC.
Dans sa quête de bonne gouvernance pour un pays débarrassé de la corruption et la délinquance financière, les autorités de la transition sont en train de faire des émules. Pourvu que les engagements pris et visant à éplucher tous les dossiers en instance au Pôle économique et financier de Bamako soient suivis d’effet concrets. En tout état de cause, le nouveau bureau de la Confédération des Sociétés des Producteurs de Coton (C-SCPC) a placé au centre de son mandat la bonne gouvernance.
Le nouveau bureau, qui a pris fonction le 5 août dernier avec en sa tête Bakary Koné, est arrivé à la suite d’une crise de gouvernance. L’ancien président Bakary Togola en conflit avec la justice a été écroué en septembre 2019 pour « détournements, faux et usage de faux ». Le montant en cause est de 9,4 milliards de F CFA et concerne les ristournes des producteurs de coton. Un autre dossier dit du fonds de soutien au secteur coton, estimé à 18 milliards de F CFA est en instance tandis que celui pour lequel il a été placé sous mandat de dépôt en septembre 2019, attend d’être passé devant la toute prochaine session de la Cour d’assises de Bamako.
Le ton de la bonne gouvernance a été donné par Fadiala Coulibaly, le Responsable administratif et financier (RAF) de la C-SCPC. Il est celui-là même qui a été éjecté et licencié par Bakary Togola sur fond de mésentente dans la gestion des deniers publics. Les déboires judiciaires de Bakary Togola (aujourd’hui en liberté provisoire en attente de son passage devant la Cour d’assises) sont depuis lors venus de là. Des dossiers compromettants contre lui avec des preuves palpables se sont retrouvés au Pôle économique et financier. Et la suite est connue.
Fadiala Coulibaly, retourné à son poste depuis le 5 août dernier, n’entend pas se départir de sa méthode de travail avec comme socle la bonne gouvernance. « Vu que tous les problèmes du monde du coton se trouvent dans la mauvaise gouvernance, ce nouveau bureau s’engage dans la dynamique d’assainir le réseau coopératif pour l’avenir du monde rural de façon générale », plaide M. Coulibaly.
Le retour aux affaires souhaité du RAF Fadiala Coulibaly décidé par le nouveau président Bakary Koné, est un signe encourageant qui indique que rien ne sera plus comme avant, au bonheur des cotonculteurs maliens.
Abdrahamane Dicko
(de retour de Koutiala)
Mali Tribune