L’illusion qui nous est servie à coup de millions et de propagandes pour nous faire croire que tout est rose depuis la nomination du seigneur de la rue, le Dr Choguel Maïga, est-elle enfin arrivée à son terminus 3 mois seulement après son départ ?
De toute évidence, l’an 1 de la fameuse transition qui offre l’opportunité d’un premier bilan, à quelques encablures de la fin du délai imparti, est sans ambiguïté. L’échec est consommé sur toute la ligne. Le ‘’sumu’’ (folchlore) servi à la Primature dès l’entame de l’exercice présageait déjà une telle issue, sans compter la promenade de santé à la recherche de carte postale à Bougouni, Sikasso, Koutiala, Ségou et Niono pour la postérité. Si cet état de fait ne surprend guère de la part d’un éternel apprenti dictateur assoiffé du pouvoir, en revanche, sa volonté de se maintenir hors délai pour assouvir un désir de vengeance est un piège qui peut s’avérer fatal pour lui et son nouveau mentor.
La question que les uns et les autres se posent est de savoir : comment l’imperturbable patriote s’est laissé piéger par le discours visant à faire qu’avec le boulevard on peut tout, y compris la prorogation de la transition ?
Nonobstant, le fait que nul n’a le monopole de la rue, Assimi aurait dû savoir que celui qui a parachevé est le seul responsable et comptable aux yeux de l’opinion nationale et de la communauté internationale d’un éventuel dérapage. À ce titre, il endossera personnellement toute situation fâcheuse qui tirera notre pays de l’arrière.
Avant la le ‘’choguelisme’’, tout portait à croire que le délai de 18 mois fixé par la charte était un cap. Depuis, l’irruption du machin destructeur d’une époque révolue, l’heure est au chrono et à la provocation d’une classe politique qu’il a pourtant exclu, tambour battant, au nom d’un idéal qu’il n’a jamais incarné. Son programme d’action gouvernementale, illégal parce qu’émanant d’une instance illégale selon lui-même, surdimensionné annonçait déjà les desseins d’un politique toujours scotché à 2% des électeurs, de s’éterniser dans l’illégitimité.
Le premier anniversaire du jour de la création de leur Mali révèle un désastre. Rien de concret, pire, l’impasse s’installe partout au point que le président Assimi n’a pu rien dire lors de son adresse à la nation, à part le mot refondation qu’il a piqué chez le seigneur de la rue. Il n’est un secret pour personne que la transition prend de l’eau de toute part, le M5 n’existe que de nom, même les faucons commencent à douter de la capacité de Dr Choguel à concrétiser les 10 commandements de Moïse, pardon, de la rue. Sans gang, Koniba Sidibé vient de tirer, à l’image de l’immense majorité de nos compatriotes, la sonnette d’alarme concernant le mauvais cap de la transition.
Confortablement installé dans l’invective, la rancœur et la vengeance avec la complicité du président de la transition, Choguel conduit tout droit notre pays sur le chemin de l’Afghanistan. Une situation qui a eu le mérite de souder la classe politique en vue de préparer ensemble la riposte pour que la transition ne sorte pas de la charte. Le ministre de l’Administration Territoriale déboussolé dans son cap par le premier ministre semble baisser la main. La crise sécuritaire s’aggrave, la crise scolaire bat son plein, la cherté de la vie étouffe. Malgré tout, Choguel vit dans les nuages. C’est cela le Malikoura tant rêvé du M5, sans compter les ministres manifestants contre l’État.
À suivre !
L. Diallo
Source: Le Nouveau Réveil