Le colonel major Nema Sagara a été relevée de son poste de secrétaire permanente de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres et remplacée par le lieutenant-colonel Adama Diarra. Les raisons de son éviction sont au nombre de trois (3) : sa proximité avec l’ancien président de la Transition, Bah N’daw ; l’affectation, dans les antennes régionales, de 40 militaires nommés par les colonels au pouvoir ; et sa sortie sur Africable où elle a déploré la détérioration de la situation sécuritaire.
Le colonel major Nema Sagara n’est-elle pas remplaçable à son poste ? Oui, elle l’est. A-t-elle échoué dans ses missions ? Très dubitable. Pourquoi son éviction au poste de secrétaire permanente de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres fait beaucoup de bruit ? elle s’explique par la manière et la personne qui l’a remplacée.
La dame de fer n’a pas échoué dans sa mission. Elle a été remplacée pour des raisons propres aux boss du jour. Ces raisons, selon une source proche du dossier, sont au nombre de trois (3).
La première, nous souffle à l’oreille notre interlocuteur, c’est la proximité du colonel major Nema Sagara de Bah N’daw. A en croire notre source, Nema Sagara était proche du président déchu de la transition et le conseillait sur beaucoup de points. Ce qui est connu par les colonels au pouvoir. Il fallait donc, après le coup de force contre Bah N’daw, l’éviction de ses proches.
La deuxième raison, c’est concernant l’affectation de 40 militaires envoyés au secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres par les colonels au pouvoir. « Le colonel major Nema Sagara a affecté ces 40 militaires dans les antennes régionales du secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres alors que ceux-ci voulaient rester à Bamako », révèle notre source.
La troisième raison, c’est la sortie du colonel major Nema Sagara sur Africable Télévision au cours de laquelle elle a déploré la détérioration de la situation sécuritaire au Mali. « Sur Africable, le colonel major Nema Sagara a déploré la détérioration de la situation sécuritaire au Mali. Ce qui, laisse entendre notre interlocuteur, n’aurait pas plu aux militaires au pouvoir », nous informe notre source
Un autre fait grave dans l’affaire de l’éviction du colonel major Nema Sagara, c’est le délai donné à l’ancien secrétaire permanente de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres de libérer le lieu. « Dans les normes, après être relevé, on a jusqu’à 9 jours pour libérer le lieu. Mais pour le cas de Nema, il lui a été demandé de tout faire en 24 heures », nous apprend notre source.
La Rédaction
Source: Le Pays