Face au Comité local de suivi de la Transition, le Premier ministre a réitéré sa volonté de mettre en place un organe unique de gestion des élections et de tenir les Assises nationales de la refondation
La stabilisation de notre pays nécessite une refondation profonde. C’est l’une des convictions que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a défendue lors de la rencontre tenue, hier, avec le Comité local de suivi de la Transition au Mali. La délégation était constituée du chef de la Minusma, El Ghassim Wane, du représentant de l’Union africaine, Maman Sambo Sidikou et celui de la de la Communauté économique des États de l’Afrique l’Ouest (Cedeao), Pr Hamidou Boly.
Les échanges ont porté sur l’élaboration d’un chronogramme pour les élections, l’Organe unique de gestion des élections, la tenue du dialogue avec la classe politique. Mais aussi l’obtention d’un consensus autour des points essentiels de la Transition et la nécessité de remobiliser un fonds pour le soutien au processus.
Le Comité local de suivi de la Transition a félicité le gouvernement pour les efforts déployés dans la mise en œuvre des priorités du Plan d’action gouvernemental (PAG). Il a exprimé sa préoccupation qui est le succès de la Transition.
Le représentant de la Cedeao a souhaité que notre gouvernement élabore un rapport pour le médiateur de la Cedeao, Goodluck Jonathan, qui puisse éclairer les chefs d’État sur le déroulé des élections lors du prochain sommet extraordinaire de l’organisation.Concernant la sécurité, le chef de la Minusma a rappelé que le Conseil de sécurité a encouragé nos autorités à élaborer une stratégie pour la stabilisation des Régions de Mopti et de Ségou qui permettrait d’orienter l’appui apporté par les partenaires, y compris la mission onusienne.
Le Premier ministre entouré des membres de la délégation de la Cedeao
En réponse, parlant de l’Organe unique de gestion des élections, Dr Choguel Kokalla Maïga a déclaré qu’aller aux élections avec les mêmes outils, «c’est trahir les Maliens». Il a rappelé les démarches inclusives menées par son gouvernement à l’endroit des partis politiques. Le Premier ministre a réitéré sa détermination à tenir les Assises nationales de la refondation dont les conclusions, a-t-il dit, seront exécutées par son gouvernement et le futur président de la République.
Il a fait savoir que les Maliens ont soif de refonder leur État. En ce qui concerne la lutte contre la corruption, le chef du gouvernement a promis que les dossiers qui ont été constitués sous l’ancien régime seront transmis à la justice.
En outre, Dr Choguel Kokalla Maïga a expliqué que la Transition repose sur la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles et la paix sociale. De son côté, le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, a annoncé que les Assises nationales de la refondation se tiendront de septembre à octobre. Il a rassuré que le gouvernement va respecter le délai de la Transition. «Il suffit qu’il y ait une union sacrée des Maliens», a-t-il ajouté…
Source: Essor