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Haïti: un mois après le séisme, l’aide humanitaire toujours présente sur l’île

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Il y a un mois, le 14 août, le sud d’Haïti était ravagé par un puissant séisme de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter. Plus de 2 200 personnes ont été tuées dans la catastrophe et près de 13 000 ont été blessées. L’aide humanitaire continue d’être apportée sur l’île.

Avec notre correspondante à Port-au-PrinceAmélie Baron

À ce bilan humain s’ajoutent les lourdes conséquences sur le bâti avec plus de 130 000 maisons détruites ou endommagées. Sur le plan médical, les urgences ont été prises en charge, mais aujourd’hui, l’aide humanitaire continue d’être apportée aux dizaines de milliers de familles qui avaient déjà été largement sinistrées lors du passage du cyclone Matthew il y a tout juste cinq ans.

Le cauchemar du séisme de janvier 2010 a refait surface, mais contrairement à la catastrophe qui avait à l’époque ravagé Port-au-Prince et ses environs, la zone affectée il y a un mois est majoritairement rurale. Le bilan humain est moins lourd, mais il est plus difficile de venir en aide aux habitants des zones reculées.

Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire pour les Nations Unies, rappelle que le pays n’était pas prêt à une telle catastrophe : « Haïti n’était pas forcément préparée pour ça. Les stocks d’urgences étaient prêts pour un cyclone, mais là, ça dépasse ce qui l’était, en termes de prépositionnement. Donc il a fallu mobiliser énormément d’acteurs et amener énormément de matériel, et de fournitures d’urgence. »

Pour le coordonnateur humanitaire pour les Nations Unies, un rythme de croisière a été atteint peu à peu pour tout ce qui est distribution, y compris dans les zones les plus reculées.

« L’essentiel, dans ces crises, c’est de remettre les gens sur pied le plus rapidement possible, les aider à reprendre leurs activités, que ce soit au niveau des écoles ou au niveau des petits commerces, souligne Bruno Lemarquis. De cette manière-là, on quitte rapidement l’humanitaire et les gens se reprennent en charge. »Reconstruire selon les normes parasismiques prendra du temps et de l’argent. De l’argent qui fait défaut à l’heure où, deux mois après l’assassinat du président, le pays est plongé dans une crise politique profonde et est surtout à la merci des gangs qui contrôlent une large partie du territoire.

RFI

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