Paris et Bamako ne s’entendent plus. Le président Emmanuel Macron a qualifié jeudi de “honte” les accusations d'”abandon” du Mali par la France portées par le Premier ministre malien Choguel Maïga à la tribune de l’ONU.
“J’ai été choqué. Ces propos sont inacceptables (…) Alors que hier a été rendu l’hommage national à Maxime Blasco (tué au combat au Mali), c’est inadmissible. C’est une honte et ça déshonore ce qui n’est même pas un gouvernement”, dit Macron.
Il poursuit: “Je sais que les Maliens ne pensent pas ça”, soulignant que “la légitimité du gouvernement actuel, issu de deux coups d’Etat depuis 2020, est démocratiquement nulle”.
Il ajoute: “Nous sommes exigeants parce que nous sommes engagés, nous voulons lutter contre le terrorisme et pour la sécurité. Nous sommes là parce que l’Etat malien l’a demandé. Sans la France, le Mali serait dans les mains des terroristes”.
Il a dit attendre des dirigeants de la junte militaire “qu’ils respectent leurs engagements: qu’en février il y ait des élections, qu’ils arrêtent de mettre en prison les opposants politiques, qu’ils fassent leur travail, c’est-à dire le retour de l’Etat, ce qu’ils ne font pas depuis des mois”.
“Nous allons continuer les projets de développement au Mali aux côtés de la communauté internationale. Mais ce travail ne peut pas être fait si les dirigeants ne prennent pas leurs responsabilités”, poursuit Macron, en donnant l’exemple du Niger, où il y a, selon lui, “un président courageux, le président Bazoum, après un autre président courageux, le président Issoufou, qui font le maximum, se battent pour leur peuple, font un travail admirable”.
Source: BFMTV.com
