Vendredi, lors du sommet Afrique-France consacré aux sociétés civiles africaines, françaises et à la diaspora, le président français a annoncé la création d’un Fonds d’innovation pour la démocratie en Afrique. Doté de 30 millions d’euros sur 3 ans, il aidera les «acteurs du changement», notamment sur les questions de gouvernance et de démocratie, comme l’a conseillé le rapport élaboré par le Camerounais Achille Mbembe, chargé de préparer le sommet qui se déroule à Montpellier, en France.Remis mardi à Macron, le rapport Mbembe sur les nouvelles relations entre l’Afrique et la France prône « un dialogue d’égal à égal» fondé sur «une plus grande capacité d’écoute et un changement de regard».Il appelle à «accompagner la jeunesse africaine vers l’emploi » et à « créer une commission intercontinentale sur la transparence économique ».
Un fonds doté de 10 millions sera aussi créé pour aider des entreprises africaines innovantes du secteur du numérique.La France va enfin créer un fonds pour aider les musées africains à accueillir des œuvres internationales et soutenir les académies sportives africaines.
Macron, hôte du sommet et seul chef d’État présent (les chefs d’État africains n’ont pas été conviés), a par ailleurs annoncé la restitution, fin octobre au Bénin, de 26 œuvres pillées au palais d’Abomey, ainsi que d’œuvres qui seront remises à la Côte d’Ivoire, dont le Djidji Ayokwe, célèbre tambour Ebrié actuellement déposé au musée du Quai Branly.
Source : Le Point